Vers des prises de bénéfices logiques et l'inflation américaine encore en ligne de mire

11/03/2024
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Le Cac 40, à plus de 8.000 points, l’or ou encore le bitcoin la semaine dernière à des sommets historiques, les opérateurs du marché parisien pourraient se laisser tenter par quelques prises de bénéfices ce lundi. Celles-ci devraient notamment se faire sentir au sein du secteur technologique, dans le sillage de la forte pression vendeuse exercée sur Nvidia à Wall Street vendredi, le « roi de l’IA » ayant lâché plus de 8% en intraday pour glisser de 5,6% en clôture. C’est comme si quelqu’un avait « tiré le tapis » sous les pieds de Nvidia, lancé dans une folle course aux records depuis plusieurs mois et qui a récemment atteint le rang de troisième capitalisation mondiale, derrière Microsoft et Apple. Le numéro un mondial des semi-conducteurs a ainsi effacé plus de 250 milliards de dollars de capitalisation boursière en quelques heures, entraînant l’ensemble des valeurs du secteur des semi-conducteurs dans son sillage, et plus largement le S&P (-0,65%).

La semaine devrait donc s’ouvrir sur une note prudente, avec quelques dégagements à prévoir sur les spécialistes français et européens du secteur. Autrement, c’est le calme qui devrait prédominer au sein de la Bourse de Paris, peu de rendez-vous majeurs étant programmés ce lundi. Sur le plan macroéconomique, les ministres des Finances des Etats membres de la zone euro se réunissent dans le cadre de l’Eurogroupe. Et du côté des valeurs, les investisseurs devront se contenter de la publication des résultats du troisième trimestre d’Oracle après la clôture à Wall Street. 

 

Alors que la saison des résultats annuels touche désormais à sa fin, que la BCE a réuni son comité de politique monétaire la semaine dernière, et en attendant la Fed la semaine prochaine (19 et 20 mars), le programme des prochains jours s’annonce relativement léger. Ce seront les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, avec la publication de l’indice des prix à la consommation (IPC) ce mardi (à 13h30) qui domineront les rapports économiques, et devraient donner une orientation aux marchés. Celui-ci est attendu en hausse de 0,3% en février par rapport au mois précédent, et à 3,7% en glissement annuel, ce qui constituerait sa plus faible hausse depuis avril 2021 en rythme annualisé.

Une telle modération des prix à la consommation soutiendrait la thèse de la désinflation, qui reste centrale malgré des anticipations plus modérées qu’auparavant du marché concernant les baisses de taux à prévoir de la Fed cette année. Les opérateurs misent désormais sur trois baisses en 2024, quand ils en attendaient six en début d’année.

Source Investir