C’est après la clôture du marché parisien vendredi, que le verdict est tombé sur la note de crédit de la France. L'agence Fitch, qui l’avait dégradée de AA à AA-, avec une perspective neutre en avril 2023, a décidé de la maintenir mais l’a placée « sous perspective négative », en raison du dérapage du déficit public en 2024. Cela augure d’une possible prochaine dégradation. L’agence de notation Fitch n’a fait qu’ouvrir le bal. Moody’s prendra sa décision le 25 octobre. Elle sera suivie le 29 novembre par celle de Standard & Poor’s, « beaucoup plus importante pour les investisseurs » selon la société d’investissement Pictet AM,
L’autre évènement du week-end susceptible de faire réagir les marchés et particulièrement les valeurs du luxe à Paris, est venu de Chine. Le ministre des Finances Lan Fo'an était très attendu sur les détails de son plan budgétaire. Il a annoncé un recours massif à l'endettement public, avec notamment près de 297 milliards d’euros d’obligations spéciales et un relèvement du plafond de la dette des collectivités locales, pour stimuler l’économie. Mais peu de nouvelles données chiffrées ont été délivrées, laissant les investisseurs sur leur faim.
Sur le plan géopolitique, les manœuvres militaires autour de Taïwan menées ce matin par Pékin, suscitent l'inquiétude de Washington qui craint une escalade.
A Wall Street, en ce jour de Columbus Day, les marchés actions seront ouverts (alors que le marché obligataire restera porte close), les volumes risquent d’être limités.
En revanche les séances suivantes s’annoncent denses outre-Atlantique. Alors que la saison des trimestriels a ouvert vendredi dernier avec les banques JP Morgan Chase, Wells Fargo qui ont publié des résultats supérieurs aux attentes salués par les investisseurs, d’autres poids lourd du secteur suivront. Citigroup, Bank of America, Morgan Stanley et Goldman Sachs annonceront leurs comptes trimestriels tous comme une dizaine de composants du S&P 500.
Après les prix à la consommation et à la production qui sont ressortis à un niveau plus solide qu’anticipé la semaine dernière, les investisseurs scruteront les nombreuses statistiques qui émailleront les prochaines séances (à partir de mardi) avec notamment, jeudi la publication des ventes au détail de septembre et les nouvelles inscriptions au chômage. Leur teneur pourrait renforcer leur crainte que la banque centrale ait dégainé un peu trop rapidement et soit incitée à reporter une nouvelle baisse des taux lors des réunions de décembre ou de janvier.
Autre rendez-vous majeur, jeudi également, celui de la Banque centrale européenne (BCE). Les marchés s'attendent à une nouvelle baisse des taux suivie d'une deuxième décision de ce type en décembre.
Source Investir