Un trop-plein d'incertitudes pour la Bourse

04/11/2024
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Vous attendiez une chute en septembre. Elle a eu lieu en octobre (- 3,7 %). Et maintenant, le mois de novembre ouvre sur une pluie de questions, à commencer par celle relative au prochain locataire de la Maison-Blanche. Qui de Kamala Harris ou de Donald Trump va diriger la première puissance mondiale ? Le marché connaît à peu près le programme économique de l'ex-président, dont les poches débordent de promesses de baisses d'impôts. Or, cette politique est inflationniste, ce qui n'a rien de rassurant en période d'assouplissement monétaire. Si la Fed a pu abaisser, en septembre, les fed funds de 50 points de base, c'est parce que la valse des étiquettes avait bien ralenti (retour vers l'objectif des 2 %). En outre, si la démocrate devait l'emporter (forcément de peu), on ne peut exclure la probabilité de contestations plus ou moins violentes de la part de son adversaire. Ce malaise se reflète aussi dans le marché obligataire, qui a connu quelques tensions au cours des dernières semaines.

Il est heureux que le marché de l'emploi se montre, enfin, plus calme, comme l'ont prouvé les statistiques officielles de vendredi 1er novembre. Ces données ont conforté la conviction de Wall Street, qui attend une baisse des taux de 25 points de base la semaine prochaine.

Les résultats des entreprises soulèvent également des interrogations, notamment à propos des Sept Magnifiques. Les gigantesques investissements nécessaires pour déployer l'intelligence artificielle vont peser sur la rentabilité des champions de la tech, ce qui a un peu gâché la fête en Bourse cette semaine. De plus, il est compliqué de tirer des conclusions des chiffres annoncés par les ténors du Cac 40, tant les situations divergent, y compris dans un même secteur (BNP Paribas et Société Générale, par exemple).

Source Investir