Une onde de choc traverse les marchés ce vendredi. Bien que ce scénario grandissait depuis quelques jours, l'annonce d'une offensive militaire israélienne la nuit dernière contre plusieurs sites nucléaires en Iran, donnant la mort au chef des Gardiens de la Révolution, fait ressurgir la crainte d'un conflit majeur. La mécanique classique d'un « risk-off » se met en marche. Les places européennes ont logiquement débuté la séance dans le rouge, sans mouvement de panique, mais avec un net repli des actifs risqués. Le Cac 40 perd 1% à 7.682 points vers 9h15. L'or s'apprécie, le yen et le dollar aussi, tandis que les titres obligataires attirent des acheteurs.
Le pétrole, lui, fait beaucoup plus de vagues. Le baril de Brent s'est envolé 13 %, dépassant les 78 dollars le baril, dans ce qui constitue son plus fort mouvement haussier depuis mars 2022 et le début de la guerre en Ukraine. « Nous sommes de retour dans un environnement d'incertitude géopolitique accrue, ce qui laisse le marché pétrolier en haleine et l'oblige à commencer à intégrer une prime de risque plus élevée pour toute perturbation potentielle de l'approvisionnement », a commenté Warren Patterson, responsable de la stratégie en matières premières chez ING. En tête du Cac, TotalEnergies gagne près de 3%. Maurel & Prom avance de 4% et Esso de 2,8%. Les entreprises de défense sont également dans le vert, à l'image de Thales (+1,3%) et de Dassault Aviation (+2,5%). En revanche, la flambée du pétrole n'est pas une bonne affaires pour les compagnies aériennes, qui risquent donc de payer plus cher le kérosène. Ainsi, Air France-KLM plie de 5%.
Ralentissement de l’inflation prévu en France
Du côté des indicateurs, nous attendons en début de matinée les chiffres de l’inflation en France, en Allemagne et en Espagne. Un ralentissement est anticipé pour l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) du mois de mai en France, à +0,6% sur un an (contre +0,9% en avril). Le plus médiatique IPC devrait également ralentir à +0,7%.
Par ailleurs, l’Université du Michigan publiera l’indice de confiance des consommateurs de juin et ses composantes d’anticipations sur l’inflation, dans l’après-midi.
Côté entreprises, plusieurs assemblée générales ont lieu aujourd’hui, dont celle d’Atos. Nul doute que la direction reviendra sur l’acquisition par l’Etat des activités de supercalculateur (branche Advanced Computing) pour un montant de 410 millions d’euros. La transaction doit être finalisée d’ici le premier semestre 2026.
Source Investir