Les marchés américains se sont montrés hésitants hier, alors que les opérateurs attendent de pied ferme et non sans appréhension ce jeudi, à 14h30, les nouveaux chiffres de l’inflation de juillet aux Etats-Unis.
C’est un rendez-vous crucial car les chiffres des prix à la consommation outre-Atlantique auront un impact déterminant sur la décision de politique monétaire que prendra la Réserve fédérale le 20 septembre prochain. L’inflation est attendue au rebond, à 3,3% sur un an, après avoir atteint un plus bas depuis mars 2021 à 3% au mois juin. « Le rapport sur l'inflation américaine est un test clé pour le marché. Après 12 mois de baisse, l'inflation globale pourrait commencer à augmenter. Bien que temporaire, sous l'effet des matières premières et de comparaisons de base difficiles, cette hausse pourrait mettre à mal le scénario de la boucle d'or d'une inflation toujours plus faible et des réductions des taux d'intérêt en vue. De meilleures nouvelles devraient venir de l'inflation de base, plus importante, stable à 4,8 %, avec une tendance plus claire à l'allègement des pressions sur les logements et l'emploi », précise le courtier eToro.
La majorité des investisseurs anticipent que la banque centrale américaine décide d’une pause dans la hausse des taux, lors de sa prochaine réunion.
En marge de cette annonce majeure, les investisseurs s’intéresseront aux nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 5 août. Par ailleurs, la série d’émission d’obligations souveraines américaines s’achèvera ce jour.
La Bourse de Paris pourrait poursuivre sa hausse de la veille, soutenue par le rebond des banques après le plafonnement à un faible niveau du projet de taxe des superprofits dans le secteur.
En Allemagne, l'assureur Allianz a affiché une hausse de 18% de son résultat net au deuxième trimestre, supérieure aux prévisions. Par contre, le géant industriel Siemens a enregistré un bénéfice de 1,4 milliard d'euros (contre une perte de 1,5 milliard d'euros un an plus tôt) en dessous des estimations des analystes, en raison de la chute de la demande en Chine pour son unité des industries numériques.
Quant au laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, qui s’est envolé en Bourse mardi après l’annonce de l’efficacité de son médicament anti-obésité dans le troubles cardio-vasculaires, il a relevé son objectif de croissance de bénéfice annuel, désormais attendu en progression de 31% à 37% (contre une hausse de 24% à 30% précédemment).
Source Investir