La publication hier soir des “minutes” de la Fed a pesé sur la tendance à Wall Street. Ce compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, celle du 26 juillet, laisse penser que la hausse des taux n’est peut-être pas encore achevée. En effet, “la plupart des membres ont continué de constater des risques significatifs de hausse de l’inflation, ce qui pourrait nécessiter un resserrement supplémentaire de la politique monétaire”. Néanmoins, pour certains gouverneurs, “il y a des risques pour l’activité économique et un risque de hausse du taux de chômage”. En fait, seuls deux des dix-huit membres se sont montrés favorables à un maintien des taux directeurs. La Fed se montre décidée à ramener l’inflation à 2%.
Les marchés semblent pencher pour une pause lors de la réunion des 19 et 20 septembre, avant une possible nouvelle hausse du principal taux directeur à l’issue de celle prévue les 31 octobre et 1er novembre. Le 26 juillet, ce taux avait été relevé de 25 points de base, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, après une pause en juin.
Le investisseurs aimeraient aussi y voir plus clair sur la durée pendant laquelle les taux seronnt maintenus à un niveau élevé, une fois la remontée terminée. Ce sera peut-être un peu plus clair lors du séminaire des banquiers centraux de Jackson Hole, qui se déroulera en fin de semaine prochaine, du 24 au 26 août. En attendant, le rendement des bons du Trésor américains à 10 ans est au plus haut de l’année, à 4,25%. En Rurope, la BCE doit se réunir le 14 septembre.
A Paris, du côté des entreprises, l’exploitant aéroportuaire Groupe ADP a indiqué hier soir que son trafic a progressé de 16,4% en juillet, à 34,2 millions de passagers, soit presque le niveau pré-Covid (98,6% du trafif de juillet 2019). C’est le cas aussi pour les sept premiers mois de l’année (97,5%).
Par ailleurs, on surveillera ArcelorMittal, qui étudierait la possibilité de racheter US Steel. Le sidérurgiste fait déjà l’objet de deux offres. Cleveland – Cliffs a proposé 7,3 milliards de dollars, pour moitié en actions. Esmark a surenchéri à 7,8 milliards, entièrement en cash.
Enfin, avant l’ouverture de Wall Street, le géant américain de la distribution Walmart publiera ses résultats trimestriels, ce qui donnera des indications intéressantes sur la consommation et l’inflation outre-Atlantique.