Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse jeudi à l'ouverture, le CAC 40 pourrait gagner 0,7% en début de séance. Les contrats à terme laissent prévoir des hausses de 0,5 à 0,6% pour le Dax à Francfort, le FTSE à Londres et le Stoxx 600.
Il faudra se contenter de quelques statistiques américaines pour alimenter la tendance en cours de journée, telles que les inscriptions hebdomadaires au chômage et les commandes de biens durables provisoires de juillet aux Etats-Unis. Les investisseurs pourront cependant commencer à en évaluer l’impact sur l’humeur des participants aux réunions de Jackson Hole qui vont se dérouler pendant les deux prochains jours.
Ce symposium organisé chaque année par la Réserve fédérale de Kansas City (Wyoming), rassemble les responsables des grandes banques centrales, mais aussi des économistes, membres de gouvernements et hommes politiques, qui débattront des « changements structurels dans l'économie globale ».
Il faudra attendre vendredi les interventions du président de la Fed, Jerome Powell, et de son homologue de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde pour pouvoir mettre à jour les anticipations sur l'évolution de la politique monétaire au cours des prochains mois.
En attendant, hier, les investisseurs ont montré de bonnes dispositions à Wall Street, en hausse de 0,54 % sur l’indice Dow Jones. Pour nourrir la confiance en un apaisement sur le front monétaire, il y avait le repli du rendement des bons du Trésor américain sur dix ans -qui s'était établi à un pic de 16 ans- après des données moroses sur l'activité économique aux Etats-Unis et dans la zone euro. Les excellents résultats de Nvidia ont prolongé la bonne humeur après la clôture. Le concepteur de puces, en pointe dans l'essor de l'intelligence artificielle (IA), a fait état d'une prévision de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre d'environ 16 milliards de dollars alors que les analystes attendaient 12,61 milliards. En après-Bourse, l'action Nvidia grimpait de plus de 9%, touchant un plus haut historique.
Meilleures dispositions
Même dans cette atmosphère plus légère, l’exercice de communication vis-à-vis des marchés qui attend les grands argentiers de Jackson Hole s’annonce des plus délicats. Le grand coup de massue contre l’inflation a déjà eu lieu : en quelques mois les taux d’intérêt ont été propulsés à des niveaux oubliés depuis des décennies. Le défi, à présent, consiste à répondre, en finesse, à deux questions à la fois. Tout d’abord à quelle hausse supplémentaire procéder sans étouffer l’activité? Deuxième question : pendant combien de temps prolonger l’exercice ? Après un excès d’optimisme lors du début de la vague d’inflation, les responsables monétaires sont menacés d’un biais cognitif les incitant à trop de prudence. C’est un élément parmi d’autres qui devrait encourager les investisseurs à intégrer des taux plus hauts et plus longtemps, même si l’on continue de prévoir une pause au niveau de la Réserve Fédérale américaine, lors de sa prochaine réunion le 19 septembre.
Source Investir