À trois heures de la date butoir, soit minuit dans la nuit de samedi à dimanche, le Congrès américain a finalement repoussé le risque de paralysie de l’administration fédérale, le fameux « shutdown ». Après la Chambre des représentants, le Sénat a en effet adopté une mesure de financement d’urgence, un texte proposé par le président républicain de la Chambre Kevin McCarthy, prévoyant que l’administration fédérale puisse continuer à fonctionner normalement durant 45 jours. Si tel n’avait pas été le cas, 1,5 million de fonctionnaires de la première économie du monde auraient été privés de salaire, et ce dès dimanche. Si Joe Biden a salué ce compromis de dernière minute qu’il a qualifié de « bonne nouvelle », le président a invité « instamment le Congrès à se mettre au travail dès maintenant » pour éviter une « bis repetita » dans un mois et demi.
Alors qu’ils se montraient dubitatifs la semaine dernière quant à la capacité des deux camps politiques à parvenir un accord, les marchés devraient se réjouir de cet accord en ce début de semaine. « Les marchés financiers s'attendaient à une fermeture, il y a donc un élément de soulagement, mais ce n'est qu'une levée temporaire de l'un des nuages qui pèsent actuellement sur les marchés », juge Yung-Yu Ma, responsable des investissements chez BMO Wealth Management, selon qui « les taux d'intérêt et l'optimisme de la Fed restent le principal moteur des marchés au cours des prochaines semaines ».
Powell cet après-midi, l’emploi vendredi
Avant de nouvelles statistiques sur l’emploi américain, qui seront publiées vendredi et devraient être prépondérantes dans la conduite de la politique monétaire de la Réserve fédérale (des chiffres positifs inciteraient la Fed à durcir encore son resserrement, tandis que de mauvais chiffres pourraient effacer des tablettes la perspective d’une dernière hausse de taux d’ici la fin de l’année), l’attention des investisseurs se tournera vers Jerome Powell, le patron de la banque centrale, qui doit s’exprimer ce lundi après-midi (17h heure française). Des indicateurs d'activité manufacturière seront également dévoilés ce lundi, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, pour le mois de septembre.
A désormais deux semaines du lancement d’une nouvelle saison de résultats trimestriels, l’actualité sur le front microéconomique s’annonce en revanche calme ces prochaines séances. À noter tout de même : le lancement ce lundi de l’introduction en Bourse de Planisware, un leader de l’édition de logiciels SaaS de gestion de portefeuille de projets à destination des entreprises, en vue de l’admission de ses actions aux négociations sur le compartiment A d’Euronext Paris. La fourchette indicative est de 16 à 18 euros par action, et Planisware peut lever jusqu’à plus de 300 millions d’euros, à une valorisation supérieure au milliard d’euros, en cas d’exercice intégral de l’option de surallocation. Il s’agit d’une des opérations les plus importantes de ces dernières années sur le marché parisien.
Source Investir