Malgré les événements dramatiques au Proche-Orient, les bourses mondiales se maintiennent.

10/10/2023
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Malgré des rendements obligataires au plus haut depuis 2007 et l'attaque d’Israël par le Hamas le Cac 40 se maintient au-dessus des 7.000 points, affichant encore en hausse de 8 % depuis le 1er janvier.
Seules les places boursières du Moyen-Orient ont accusé le coup. Les autres Bourses mondiales n’ont pas paniqué. Wall Street a même terminé en légère hausse hier.
C’est à peine si le marché pétrolier a réagi à ce soudain embrasement dans une région pourtant riche en or noir : les cours qui venaient de perdre 10 dollars entre le 27 septembre et le 6 octobre pour revenir à 84$, n’ont regagné que 4% pour s’établir à 87,8$ ce matin. Pour Alexandre Baradez, l’expert de IG, l’actualité géopolitique a donné aux opérateurs, qui souhaitaient racheter du pétrole à bon compte, le prétexte pour agir. Les valeurs pétrolières en ont profité, s’inscrivant parmi les rares hausses, à l’instar des titres du secteur de la défense.
L’Iran en ligne de mire
Même s’il apparaît que l’Iran et le Qatar soutiennent l’organisation islamiste, afin de saper les récents accords entre l’Etat hébreu et l’Arabie saoudite, aucun grand pays producteur n’est, pour le moment, impliqué dans l’offensive. Pour l’heure, l’aide directe de Tehéran n’est que supposée et les Etats-Unis ont limité leur engagement à l’envoie d’équipements militaires et du porte-avion USS Gerald Ford vers la Méditerranée orientale. Si la guerre devait s’installer pour longtemps, comme l’a déclaré Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, et impliquer d’autres puissances de la région (l’Iran a la capacité de bloquer le détroit d’Ormuz), les prix du baril pourraient dépasser les 100 dollars. Une crise pétrolière pourrait également être provoquée par la décision des pays de l’OPEP+ de restreindre encore davantage leur production.
Dans l’hypothèse d’une forte augmentation des prix à la pompe, les efforts des banquiers centraux pour juguler l’inflation seraient mis à mal. Déjà, vendredi, les marchés ont été étonnés par les solides chiffres de l’emploi américain. Ils prouvent que les onze relèvements de taux depuis mars 2022 tardent à produire leurs effets. Faudra-t-il un douzième tour de vis ? Plusieurs économistes estiment que la hausse actuelle des rendements obligataires équivaut à une augmentation d’un quart de point des Fed funds, mais la Fed pourrait malgré tout décider d’agir à nouveau le 1er novembre, lors de la prochaine réunion de son comité. Pour en avoir le cœur net, les boursiers découvriront la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed et jeudi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre. Hier, les tensions sur les marché obligataires se sont un peu apaisées, ramenant le 10 ans américain à 4,64%.
Dans l’agenda du jour, on suivra les nouvelles prévisions du FMI et le titre Trigano, qui pourrait réagir après l’ouverture du salon des véhicules de loisirs. Le chiffre d’affaires de LVMH ne sera dévoilé qu’après B

Source Investir