Une séance sous influence.

11/10/2023
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Les marchés étaient presque revenus au « business as usual » mardi outre-Atlantique, les préoccupations financières reprenant le dessus sur les tensions au Proche-Orient. Les cours du brut se sont stabilisés autour des 87$ et le rebond entamé le 3 octobre à Wall Street s’est poursuivi, mardi. Les principaux indices ont conclu la séance dans le vert, soutenus par de nouveaux commentaires de responsables américains en faveur d’un statu quo monétaire.

« Je ne pense pas qu'il faille encore augmenter les taux », a déclaré Raphael Bostic, président de la Fed d'Atlanta, à l'American Bankers Association, ajoutant qu'aucune récession ne se dessinait à l'horizon selon lui. Même son de cloche pour la présidente de l’antenne de San Francisco, Mary Daly, pour qui le resserrement des conditions financières pourrait signifier que la banque centrale « n'a pas besoin d'en faire autant », dernier commentaire en date d'une série de propos plus modérés qui ont fait naître l'espoir que les hausses de taux d'intérêt pourraient être terminées pour l'instant.

De quoi soutenir temporairement l’optimisme des investisseurs et faire trébucher le rendement des obligations du Trésor, revenu à 4,65% pour les bons à dix ans et à 5% pour ceux à 2 ans.

Mais alors qu’une grande majorité de traders s'attendent à ce que la Fed laisse ses taux inchangés lors de sa prochaine réunion, en novembre, selon l’outil FedWatch du CME, les investisseurs scruteront, pour se rassurer, le compte-rendu de la dernière réunion en date du comité de politique monétaire de la banque centrale, publication prévue à 20 heures.

Dans l’après-midi, ils surveilleront l’indice des prix à la production de septembre, programmé pour 14h30. Ce matin, en Europe, la BCE publiera, à 10 heures, son enquête du mois d’août sur les anticipations des consommateurs de la zone euro en termes d’inflation à 1 et 3 ans, qui devraient avoir légèrement augmenté.

Décélération, comme attendu, chez LVMH

Les places asiatiques ont suivi le mouvement de Wall Street mais la prudence devrait reprendre le dessus à l’ouverture, ce matin en Europe. Les contrats à terme font état d’un recul de 0,91% sur la place parisienne actuellement.

A Paris, l’évolution de la première capitalisation et premier groupe à publier ses chiffres trimestriels au Cac 40, LVMH, donnera le ton. Décélération de l’économie mondiale et normalisation de l’effet post-Covid ont entrainé un ralentissement de la croissance des ventes du numéro un mondial du luxe entre juillet et septembre. Les facturations de 19,9 milliards ont tout de même avancé de 9% sur une base comparable, une augmentation proche des 10% anticipés pour le groupe et pour la division Mode & Maroquinerie par certains analystes. La hausse atteint 10%, en organique sur les neuf premiers mois, portant le chiffre d’affaires à 62,2 milliards d’euros.

Source Investir