Un rendez-vous clé: les chiffres de l’inflation américaine,

12/10/2023
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Les marchés semblent s’accommoder du risque géopolitique, et après l’alerte du début de semaine, leur évolution n’est plus dictée par les incertitudes nées de la résurgence du conflit israélo-palestinien. A moins d’une propagation à l’ensemble de la région, ce que les déclarations des uns et des autres ne laissent pas présager. La relative stabilité des cours du pétrole, et dans une moindre mesure de l’or, confirme que cette menace n’est pas prise en compte.

La baisse du Cac 40 observée mercredi tient aux chiffres du troisième trimestre du numéro un mondial du luxe, LVMH, qui se sont révélés en-deçà des attentes des investisseurs. Certes, le rythme de croissance organique a ralenti, à 9%, mais il n’en demeure pas moins élevé, surtout au regard d’un environnement défavorable, et proche de son niveau normatif.

La baisse de 6% du titre a entraîné dans son sillage celles des autres valeurs du luxe (Hermès, Kering et L’Oréal) et par ricochet de l’indice phare de la bourse parisienne. Cet épisode met en exergue une nouvelle fois la grande nervosité des marchés, qui n’hésitent pas à sanctionner sévèrement les déceptions (Alstom, Euroapi, etc.).

Cela devrait être l’effet inverse pour Publicis aujourd’hui, qui a non seulement enregistré des performances à neuf mois supérieures aux attentes du consensus, mais qui a aussi relevé une nouvelle fois ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Preuve que les conditions de marché se durcissent, l’introduction de Planisware, un éditeur de progiciels, valorisé plus de 1 milliard d’euros, et qui constituait la plus importante opération depuis deux ans à Paris, a été reportée. Sa valorisation élevée pourrait aussi expliquer le report.

Les premières publications outre-Atlantique vendredi

De l’autre côté de l’Atlantique, il faudra attendre vendredi pour les premières publications. Les banques ouvrent le bal : les performances de Citigroup, JPMorgan et Wells Fargo porteront la trace de la remontée des taux d’intérêt, mais il sera aussi intéressant de surveiller le montant de leurs provisions, un bon indicateur de l’état de l’économie.

En attendant, l’attention se portera aujourd’hui sur les chiffres de l’inflation pour septembre. Une légère détente est attendue par rapport au mois d’août, ce qui devrait inciter la banque centrale américaine à faire une pause dans sa politique de resserrement monétaire. La question qui prédomine n’est plus de savoir si les taux vont encore monter ou pas, - une dernière hausse est toujours envisagée -, mais de savoir combien de temps ils resteront à des niveaux élevés. C’est ce qui ressort des « minutes » de la Fed publiées hier et qui relatent les discussions entre les différents membres de l’institution. Un scénario que les marchés intègrent désormais.

Source Investir