Fin de partie

10/11/2023
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C’est fini. L’exceptionnelle série de hausses consécutives du S&P 500 et du Nadaq Composite (8 pour le premier et 9 pour le second) s’est achevée hier soir avec des reculs de 0,81% et 0,94%. Déjà, la veille, les deux indices n’avaient affiché qu’une faible hausse et le troisième larron, le Dow Jones, avait terminé en baisse.
La raison de cette fin de série ? Le discours très attendu hier soir de Jerome Powell lors d’une conférence organisée par le Fonds monétaire international. Déjà, en début de semaine, les interventions d’autres membres de la Fed avaient un peu calmé les ardeurs des investisseurs en insistant sur le niveau toujours élevé de l’inflation ou les tensions encore nettes sur le marché du travail, mais la voix du « boss » a, forcément, plus de poids. Et hier en fin de journée, Jerome Powell s’est montré plus « faucon » qu’on ne l’espérait déclarant notamment que les responsables de la Réserve fédérale américaine « ne sont pas convaincus » que les taux d’intérêt sont suffisamment élevés pour lutter contre l’inflation. Cela a fait tomber de 50% à 35%, selon l’outil FedWatch du CME, la probabilité d’une baisse des taux directeurs de la Fed d’ici la réunion de mai 2024. Il faut désormais attendre la réunion de mi-juin pour voir la probabilité d’une détente devenir majoritaire.

Le tour de Christine Lagarde
Aujourd’hui, les banquiers centraux seront toujours à l’honneur (les séances seraient décidemment bien mornes sans eux…), avec l’intervention en début d’après-midi de Lorie Logan, la présidente de l’antenne de Dallas de la Fed, et de Christine Lagarde, interrogée lors du Global Boardroom organisée par le Financial Times à Londres. Si l’actualité s’est concentrée ces derniers jours sur la Fed, les marchés s’interrogent aussi sur l’attitude de la BCE alors que le recul de l’inflation est loin d’être homogène dans la zone euro. Logiquement, les places européennes sont attendues en baisse assez nette à l’ouverture ce matin.
Une seule statistique à surveiller dans la journée, à 16 heures, l’indice préliminaire de confiance de consommateur de l’université du Michigan pour le mois de novembre, avec, en particulier, les composantes des anticipations d’inflation à un an.
Parmi les valeurs, on suivra le réassureur Scor qui, en perte l’année dernière à la même période, a dégagé un bénéfice de 147 millions au troisième trimestre, toutefois inférieur aux attentes des analystes. Toujours dans le même secteur, on surveillera Axa après le recul de 30% du bénéfice trimestriel de son concurrent allemand Allianz, en raison du poids des catastrophes naturelles. Dans le secteur du luxe, le suisse Richemont, dont l’exercice est décalé, a renoué avec les bénéfices au premier semestre mais a enregistré une hausse limitée à 6% de ses ventes.

Source Investir