Il aura suffi d’un petit chiffre pour faire le bonheur des investisseurs. L’indice des prix à la consommation (CPI) a, en effet, ralenti au mois d’octobre aux Etats-Unis, écartant pour les investisseurs le risque d’une prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale, et confortant, par la même occasion, les espoirs d’une possible première baisse des taux dès la mi-2024. Les principaux indices américains ont terminé en nette hausse, mardi, après un début de semaine un peu mou : le Dow Jones a repris 1,43%, le S&P 500 1,91% et le Nasdaq 2,37%.
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la Chambre des représentants a approuvé mardi un projet de loi visant à éviter la fermeture des services fédéraux (shutdown). Elle doit dorénavant être adopté par le Sénat puis transmise au président Joe Biden, qui a indiqué qu'il était prêt à le signer. La Chine a, par ailleurs, fait état de ventes au détail et de données industrielles supérieures aux prévisions pour le mois d'octobre, permettant aux places asiatiques de terminer, elles aussi, en nette hausse.
Rivaux, mais en bons termes
L’un des événements de la journée sera la rencontre entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping, à San Francisco, dans le but de « gérer de manière responsable la rivalité » entre Washington et Pékin. Vendredi, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait insisté sur l’importance de rétablir des relations « saines » et indiqué qu’il serait préjudiciable aux deux pays de se « dissocier » économiquement et même potentiellement source de déstabilisation pour le monde. Les dirigeants se seraient, en outre, mis d'accord sur une reprise du dialogue militaire et une répression des exportations de fentanyl (opioïdes) par la Chine. Le dirigeant chinois a appelé à renforcer les liens économiques avec Taïwan juste avant de se rendre aux États-Unis, des propos qui contrastent avec la rhétorique utilisée jusque-là, selon Bloomberg.
Parmi les rendez-vous macroéconomiques, les investisseurs s’intéresseront aux stocks des entreprises d’août, à l’enquête manufacturière de novembre de la Réserve fédérale de New York, aux stocks hebdomadaires de pétrole, aux prix à la production d’octobre et, enfin, aux ventes au détail, toujours pour octobre. Auparavant, ils auront pris connaissance de la production industrielle et de la balance commerciale, en septembre, dans la zone euro et surtout des prévisions économiques d’automne de la Commission européenne qui seront publiés dans la matinée.
Alstom restructure, Renault accélère
Sur le front des valeurs, les investisseurs suivront Alstom, qui a annoncé le lancement d’un programme de cession d'actifs ainsi que des restructurations concernant 1.500 postes dans le monde pour sécuriser ses objectifs de moyen terme. Une augmentation de capital pourrait être envisagée, éventuellement, « en fonction des conditions de marché ». La gouvernance devrait aussi évoluer avec une dissociation des fonctions de direction. Henri Poupart-Lafarge, l’actuel PDG, resterait directeur général mais la présidence du conseil d'administration d'Alstom sera proposée à Philippe Petitcolin, ancien directeur général de Safran. Alstom proposera de ne pas verser de dividende pour l'exercice fiscal en cours.
De son côté, Renault a détaillé ses ambitions pour sa nouvelle entité électrique et de logiciels, Ampère, pour laquelle il vise plus de 10 milliards d’euros de chiffre d'affaires en 2025 et de plus de 25 milliards en 2031, avec une gamme de sept véhicules (dont un à moins de 20.000 euros). Il anticipe toujours une introduction en Bourse de sa filiale au premier semestre 2024.
Source Investir