Les incertitudes se lèvent peu à peu. Alors que la saison des résultats est terminée, les données relatives à l’inflation ont mis en évidence mardi une stagnation des prix à la consommation sur un mois aux Etats-Unis – la hausse reste de 3,2% sur un an. A noter, par ailleurs, que le fait que le Congrès a avalisé en fin de semaine un accord pour éviter un shutdown (fermeture partielle des administration fédérales) contribue aussi à restaurer la confiance des investisseurs outre-Atlantique.
Il n’en fallait pas plus pour conforter les marchés dans leur idée que la Réserve fédérale maintiendra de nouveau ses taux d'intérêt inchangés en décembre, comme elle l'a fait plus tôt ce mois-ci. D'après l’outil FedWatch de CME Group, 62% des opérateurs s'attendent même à ce que la banque centrale américaine procède à une baisse des taux en mai prochain. Résultat : après un rally de plusieurs jours motivé par les certitudes en la matière, le S&P 500 se dirige vers son meilleur mois en plus d’un an.
La présidente de l’antenne de Cleveland, Loretta Mester, a indiqué ne pas avoir encore pris de décision quant aux taux à titre personnel, tandis que Lisa Cook, membre du conseil des gouverneurs de la Fed, a affirmé être « consciente » du risque d'un ralentissement économique « inutilement brutal », soulignant les tensions dans certains secteurs en raison du resserrement monétaire. Toutes deux s’accordent à dire que d’autres données seront nécessaires pour trancher.
Inflation européenne et construction américaine
Des données, les investisseurs en auront bien peu à se mettre sous la dent ce vendredi. Ils surveilleront les commentaires de Christine Lagarde dans le cadre de son discours devant le Congrès bancaire européen de Francfort, en Allemagne, alors que la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a récemment qualifié d’« honorable » le niveau de l’inflation en octobre lors d’un entretien avec le Financial Times. Avant de prendre des pincettes : « Il ne faut pas le prendre pour acquis. » L’inflation est, pour rappel, tombée à 2,9% sur un an dans la zone euro, un plus-bas de deux ans. Ce que doit confirmer Eurostat à 11 heures, en publiant les données définitives en la matière.
Cet après-midi, les permis de construire et mises en chantier du mois d’octobre seront dévoilés de l’autre côté de l’Atlantique. « La nouvelle phase de morosité des promoteurs devrait commencer à se faire sentir sur les chiffres de construction de maisons individuelles, estimait en début de semaine Oddo BHF. Le segment des appartements a, pour l’instant, mieux résisté, mais donne aussi des signes d’affaiblissement depuis l’été. » Le consensus table sur une baisse de 1,4% des premiers, à 1,45 million d’unités en rythme annualisé, et sur un tassement de 0,6% des seconds, à 1,35 million.
Source Investir