Après une semaine marquée par un rebond de plus de 2%, et un Cac 40 à plus de 7.200 points (il a gagné plus de 400 points depuis le 27 octobre pour s’établir à 7.233,91 points en clôture vendredi), la question est de savoir si les marchés peuvent poursuivre sur cette lancée. Les investisseurs ont été rassurés la semaine dernière par plusieurs nouvelles considérées comme « positives », faisant dire à Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France dans une note : « On le voit clairement : depuis deux semaines, l’expression « bad news is good news » pour les marchés s’applique pleinement. »
De manière paradoxale en effet, les signes de ralentissement de l’économie américaine se multiplient, et les marchés apprécient. L’inflation de l’autre côté de l’Atlantique continue de refluer, - elle s’est élevée à 3,2% sur un an au mois d’octobre, et à 4% hors éléments les plus volatils ; la hausse des demandes d’allocation chômage se poursuit, au point qu’elles sont revenues à leur plus haut niveau depuis novembre 2021 ; enfin, la production industrielle a enregistré sa plus forte baisse mensuelle depuis décembre 2022.
Dans ce contexte, beaucoup d’investisseurs estiment que la banque centrale américaine pourrait mettre un terme à sa politique de resserrement monétaire, et même, pour les plus optimistes d’entre eux, que les premières baisses des taux d’intérêt pourraient intervenir dès les mois de mai-juin. Ils devraient en savoir plus sur les intentions de la Fed avec le compte rendu de sa réunion du 1er novembre publié cette semaine (mardi).
Nvidia, en vedette américaine
Mais les marchés ne se montrent-ils pas trop optimistes ? Les banquiers centraux des deux côtés de l’Atlantique, Christine Lagarde et Jerome Powell, ont répété à de nombreuses reprises que la bataille contre l’inflation n’était pas encore gagnée. Quelle sera la réaction des marchés si les institutions financières se montrent inflexibles dans les mois à venir, et maintiennent les taux à des « niveaux durablement élevés » ? La prudence reste de mise. Seule certitude, ce sont encore les indicateurs macro-économiques qui vont rythmer les séances, et ils sont nombreux cette semaine, notamment aux Etats-Unis (indice de confiance des ménages …).
Sur le front des entreprises, les publications trimestrielles sont achevées de ce côté-ci de l’Atlantique. La dernière société du Cac 40 à avoir publié ses comptes, Alstom, a été une nouvelle fois sévèrement sanctionnée la semaine dernière (- 15,03%). Les fortes fluctuations sur une séance devraient désormais devenir plus rares.
Seuls quelques grands groupes américains (HP, Best Buy …) doivent encore publier leurs performances trimestrielles. C’est le cas de Nvidia, la nouvelle coqueluche de Wall Street, et vedette incontestée de l’intelligence artificielle, dont les comptes seront scrutés avec attention après son gain de près de 240% depuis le début de l’année. On suivra également Microsoft, le partenaire d’OpenAI, après le départ surprise de Sam Altman, le PDG, vendredi.
Source Investir