Rien de neuf du côté de la Fed, Nvidia et Microsoft focalisent l’attention

22/11/2023
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Aucune surprise dans le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Une unanimité s’est dégagée au sein du Conseil des gouverneurs pour maintenir les taux directeurs dans une fourchette de 5,25-5,50%. Si un statu quo est attendu en décembre, à en croire l’outil FedWatch de CME Group, les responsables de la banque centrale américaine ont toutefois réaffirmé dans les « minutes » qu'il serait nécessaire de relever à nouveau les taux dans le cas où des données viendraient à montrer un manque de progrès dans la lutte contre l'inflation.
La Fed met donc l’accent sur la prudence qui reste, selon elle, de mise. Dans le même temps, la probabilité d’une première baisse de taux en mai est estimée à 61,7% selon FedWatch. « Nous ne devrions pas accorder trop d’importance à la hausse de taux restante qui était évoquée dans le dot plot [graphique établi par la Fed pour estimer l’évolution à venir des taux d’intérêt, N.D.L.R.] de septembre », avance dans une note Philip Marey, stratégiste à Rabobank. Et d’ajouter : « Si nous devions voir une situation économique solide et une forte inflation d’ici à la réunion de décembre, les taux à long terme rebondiraient et se substitueraient à une nouvelle hausse des taux directeurs. »
S’agissant de la zone euro, les intervenants sur le marché des swaps de taux tablent sur une baisse des taux en juin, d'après les calculs de Bloomberg. Hier, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a réaffirmé qu’il est trop tôt pour crier victoire contre l’inflation. « La BCE regrette de n’avoir pas prévu le choc d’inflation de 2022 et d’y avoir réagi avec retard. Désormais, semblant douter de ses projections ou de ses modèles, elle accorde un poids démesuré aux indicateurs retardés du cycle », analyse Bruno Cavalier, économiste en chef d’Oddo BHF, assurant qu’elle « aurait aujourd’hui bien plus de raisons de baisser ses taux que la Fed ».

Ribambelle de statistiques pour Thanksgiving
Alors que la Bourse de New York sera fermée demain et qu’elle ne sera ouverte que pour une demi-journée vendredi, en raison de Thanksgiving, les opérateurs auront une batterie de statistiques à se mettre sous la dent ce mercredi. Ils prendront connaissance des commandes de biens durables d’octobre (consensus : - 3,2% sur un mois), des inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus : 227.000, après 231.000 la semaine passée) ou des stocks de pétrole du département de l’Energie.
L’indice définitif de confiance des ménages tel que calculé par l’Université du Michigan pour le mois de novembre sera également dévoilé. Lors de l’estimation préliminaire, ce dernier indicateur était ressorti en baisse à 60,4 – contre 63,8 en octobre. Il sera aussi question de confiance du consommateur sur le Vieux Continent, puisque la Commission européenne publiera son indicateur en milieu d’après-midi. Il devrait rester ancré en territoire négatif, à -17,9, stable par rapport à octobre.
A noter que Nvidia a annoncé, hier après la clôture, s’attendre à une forte baisse de son chiffre d’affaires réalisé en Chine – qui comptabilise un quart des ventes de centres de données – au quatrième trimestre, dans le sillage des nouvelles restrictions américaines. Le concepteur de puces électroniques a toutefois voulu rassurer en indiquant prévoir des revenus totaux supérieurs aux objectifs de Wall Street, grâce à l'atténuation des problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement. C’était le cas au cours du trimestre écoulé, au terme duquel il a enregistré un chiffre d’affaires de 18,1 milliards de dollars, soit bien plus que ce qu’attendaient les analystes (16,2 milliards).
On surveillera aussi Microsoft, dont le patron, Satya Nadella, soutient le retour de Sam Altman, co-fondateur d’OpenAI, à la tête de l’entreprise d’intelligence artificielle quelques jours après qu’il a été limogé. Dans ce cadre, des changements devraient avoir lieu dans le conseil d'administration.

Source Investir