Objectif : préserver les gains

28/11/2023
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Après trois mois difficiles (août : -2,4% ; septembre : -2,5% ; octobre : -3,5%), novembre devrait terminer largement dans le vert pour le Cac 40. Le rebond est pour l’heure de 5,5%, la meilleure performance de l’indice depuis janvier (+ 9,4%). A Wall Street, le constat est le même, avec quatre semaines consécutives de hausse et un gain de 9,2% pour le S&P 500 depuis le début du mois. Aurel BGC nous apprend que 55% des titres de l’indice large américain se négocient au-dessus de leur moyenne mobile à 200 jours et que la hausse est désormais mieux répartie entre les types de valeurs (avant, les technologiques remportaient tous les suffrages).
Bref, après ce rebond, les investisseurs vont tout faire pour préserver leurs gains et ils ne prendront pas de risques inutiles : le Vix ou indice de la peur est proche du plus bas à 12,5. Le scénario du « soft landing » (atterrissage en douceur) de l’économie américaine s’est renforcé, grâce à un marché du travail moins tendu et à des indices PMI flash annonçant une stagnation de la croissance. Il semble acquis que les taux d’intérêt ne seront plus relevés (prochaine décision de la Fed le 13 décembre). Mais il ne faudrait pas que le marché s’emballe de trop à propos de la date de la première baisse de taux de 2024, anticipée pour le moment en mai. Jerome Powell, le président de la Fed, va essayer de faire passer le message que les Fed funds vont « rester élevés pour longtemps », afin de ne pas provoquer de chute des rendements sur le marché obligataire (comme il y a huit jours). Si les conditions de crédit devenaient trop rapidement plus accommodantes, les efforts pour réduire l’inflation seraient anéantis. Les données les plus attendues sur ce front seront publiées jeudi (dépenses de consommation PCE d’octobre). Ce matin, le rendement du dix ans américain s’établit à 4,39 %. Du côté de la BCE, sa présidente Christine Lagarde a conservé un discours ferme en déclarant hier que la lutte contre l’inflation restait sa priorité.
Du rififi à l’OPEP+
Le futur rythme de la hausse des prix sera aussi lié aux fluctuations du prix du pétrole. En hiver, la demande d’énergie est souvent plus forte. Là aussi, la journée de jeudi sera à surveiller, puisque la réunion de l’OPEP+ a été reportée à ce jour-là (en visio-conférence) compte tenu de dissensions entre ses membres. Il existe des désaccords entre l’Arabie saoudite (elle veut maintenir des prix élevés et donc garder une production plus faible) et certains pays d’Afrique (Angola et Nigeria en particulier souhaitent augmenter leur production pour faire rentrer plus de devises dans leur pays). Il se murmure sur le marché, que les niveaux actuels de production (déjà abaissés jusque fin 2023) seront simplement reconduits en 2024. Ce matin, le baril de Brent se négocie à 80,04 $.

Source Investir