Les déclarations d’Isabel Schnabel ont fait mouche. Le Cac 40 a accéléré en seconde partie de séance et clôture en hausse de 0,74%, à 7. 386,99 points. L’indice parisien n'est plus qu'à 2,6% de son pic abs d’avril dernier.
Vinci et Publicis ont signé de nouveaux records en Bourse ce mardi 5 décembre à 115,3 euros et 79,80 euros respectivement. Et le Cac 40 ? Après un gain de 0,74%, l’indice parisien s’est arrêté à 7.386,99 points, à 194,27 points (ou 2,63%) de son pic absolu du 24 avril 2023 à 7.581,26 points. Plus qu’un petit effort et il sera bientôt au sommet. Quels pourraient être les prochains catalyseurs ? Une baisse des taux d’intérêt ? Elle n’est pas pour tout de suite mais quelques déclarations en ce sens ont été faites ces dernières heures. Membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), Isabel Schnabel, considérée comme l’une des plus « faucons » de l'institution, a jugé improbable une nouvelle augmentaion du loyer de l’argent compte tenu de la chute « remarquable » de l'inflation, tombée à 2,4% sur un an en novembre, contre 2,9% en octobre… et plus de 10% il y a un an.
Outre-Atlantique, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a réaffirmé son message de prudence en fin de semaine dernière. S’il estime « prématuré » de considérer que la politique monétaire est « suffisamment restrictive » pour réduire l'inflation, les conditions économiques étant « inhabituellement incertaines », les décisions à venir seront prises avec « prudence », a-t-il indiqué. Son ton a rassuré le marché et renforcé les anticipations d’une baisse des taux directeurs rapide durant le premier trimestre 2024. « Pour l’heure, le marché évalue à environ 125 points de base les baisses de taux de la Fed l’an prochain, ce qui est évidemment significativement plus que ce qu’anticipe la Réserve fédérale d’ici la fin 2024 », prévenait Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, dans une note ce matin. Selon elle, « l’optimisme entourant la Fed semble exagéré. Les actifs à risque étaient en zone de surachat jusqu’à hier et nous avons besoin de statistiques américaines suffisamment modérées pour que les baissiers (bears) restent endormis. Faute de quoi une rafale de vent chaud pourrait facilement les sortir de leur sommeil »…
Source Investir