A Wall Street, le S&P 500 s’est hissé au sommet de l’année. Petit à petit, le Cac 40 se rapproche du record en séance du 24 avril dernier à 7.581,26. Le passage ou non de ce cap au cours de la semaine va dépendre des chiffres sur l’économie américaine et des prochaines déclarations des banquiers centraux à l’issue des comités de politique monétaire programmés ces prochains jours.
Pour l’heure, l’optimisme prévaut au sujet de l’état de santé des Etats-Unis, dont l’économie devrait connaître un « atterrissage en douceur ». Les chiffres relatifs au marché du travail de novembre (publiés vendredi), un peu plus forts que prévu, auraient pu contrarier les opérateurs, selon le mouvement inverse bien connu qui veut qu’une « good news » soit une « bad news ». Il n’en a rien été. Les bonnes nouvelles sur les créations de postes étaient un peu brouillées, car elles provenaient essentiellement de la réintégration des grévistes dans le secteur automobile. La croissance est demeurée soutenue dans la santé et la restauration, mais ailleurs, les entreprises embauchent moins. De plus, changer de société ne signifie plus systématiquement augmenter son salaire, comme avant. Cela dit, la confiance des consommateurs tient bon, même si les crédits revolving progressent moins vite. Quant à l’inflation sur un an, elle est restée stable à 4%.
C’est parti pour un troisième statu quo
Les données officielles sur les prix à la consommation de novembre qui seront publiées aujourd’hui, pourraient étayer l’hypothèse que le rythme de hausse commence à ralentir. Ainsi, mercredi, à l’issue de son comité de deux jours, la Fed devrait opter pour un troisième statu quo. Les traders anticipent que la Fed commencera à baisser les taux en mai, à moins que le discours de Jerome Powell ne soit très « faucon ». Il est vrai que le président de la Fed a toujours indiqué que la guerre contre l’inflation n’était pas gagnée et que les Fed Funds devaient demeurer hauts encore longtemps.
En Europe, la BCE aussi devrait maintenir ses taux inchangés et il ne fait aucun doute que les propos de Christine Lagarde, la patronne de l’Institution européenne, resteront aussi très fermes. Sur les 90 économistes sondés au sujet de la détente monétaire en zone euro en 2024, 57% pensent que le premier abaissement interviendra avant la réunion de juillet.
Sur le marché du pétrole, les prix du baril de qualité Brent remontent à 76,40$ ce matin. L’accord de façade conclu il y a dix jours par l’OPEP+ a tardé à porter ses fruits, mais les attaques de navires commerciaux en mer Rouge depuis le Yémen commencent à faire remonter les cours. Au plan fondamental, le marché se focalise sur la demande mondiale d’énergie, très dépendante de la Chine, dont la conjoncture patine.
Sur le front des entreprises, la société d’investissement Wendel a indiqué après Bourse, qu’elle souhaite augmenter son dividende de 20% en 2024, pour le porter à environ 2,5% de l’actif net réévalué. Sanofi, de son côté, a annoncé avoir décidé de résilier l’accord de licence exclusive avec Maze Therapeutics pour le traitement de la maladie de Pompe, la Federal Trade Commission étant contre ce projet.