C’est à 20 heures (heure de Paris) que les investisseurs prendront connaissance de la dernière décision de la Réserve fédérale américaine de l’année. Le suspense pourrait être assez limité puisque la probabilité d’un maintien des taux d’intérêt dans une fourchette de 5,25% à 5,5% est évaluée à 98,4% par le marché. Plus que les nouvelles prévisions économiques de la banque centrale, les observateurs surveilleront les objectifs des membres du comité de politique monétaire sur l’évolution des taux d’intérêt finaux, cibles, le dot plot , pour 2024.
Dans ses prévisions de septembre, la Fed voyait le loyer de l’argent culminer à 5,5%-5,75% cette année avant de le diminuer de 50 points de base en 2024. Le maintien de ce scénario confirmerait son intention de ne pas infléchir sa stratégie de façon brutale. Cela pourrait décevoir les opérateurs, qui parient toujours sur des baisses d'environ 100 points de base l'année prochaine. Mais après la publication des chiffres de l’inflation de novembre, « la décélération de l'inflation n'est pas suffisante pour réaffirmer ou justifier les attentes du marché en matière d'assouplissement de la politique monétaire », soulignait Megan Cassella dans Barron’s.
Les investisseurs européens devraient, dans ce contexte, se montrer plutôt prudents. Tokyo a réduit ses gains pour terminer en petite hausse tandis que le Cac 40, qui a inscrit mardi un record historique en séance à plus de 7.582 points, est attendu quasiment stable.
Accord historique à la COP28
Dans l’après-midi, le département américain du Travail doit publier à 14h30 les chiffres des prix à la production de novembre, tandis qu’à 16h30, le département de l’Energie dévoilera l’évolution des stocks hebdomadaires de pétrole. Dans la zone euro, Eurostat présentera, à 11 heures, les chiffres de la production industrielle d’octobre.
On surveillera, par ailleurs, les valeurs pétrolières après la présentation d’un projet d’accord - déjà qualifié d’historique par le Danemark – par la présidence émiratie de la COP28, dans le but d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Le document, dont la publication a été attendue toute la nuit, propose pour la première fois dans l'histoire des conférences sur le climat des Nations unies de mentionner toutes les énergies fossiles, largement responsables du changement climatique, dans une décision à adopter par tous les pays. En choisissant le terme de transitioning away (s'éloigner), le texte ne parle plus de phase out (sortie, abandon) du pétrole, du gaz et du charbon mais, à ce jour, seule la réduction du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow et jamais le pétrole ni le gaz n'avaient été désignés.
Source Investir