A l’approche des fêtes, les volumes d’échanges sur les marchés ont été limités hier. Aux Etats-Unis, l’optimisme était pourtant de mise alors que des données officielles publiées dans la journée ont montré que la croissance de l'économie américaine au troisième trimestre n'a pas été aussi robuste qu'initialement attendu, tandis que les tensions sur le marché du travail ont commencé à s'affaiblir – ce que la Réserve fédérale américaine considère comme un obstacle pour maîtriser l'inflation.
Selon la troisième estimation du département du Commerce, le produit intérieur brut américain a moins augmenté qu’annoncé au troisième trimestre, avec une croissance de 4,9% en rythme annualisé (contre 5,2% précédemment). « Le fait que le PIB trimestriel n'a pas été revu à la hausse, mais au contraire abaissé, conforte les investisseurs dans l'idée que la voie sur laquelle la Fed est engagée ne va pas changer de sitôt », a commenté Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel.
Pour rappel, à l'issue de sa réunion de politique monétaire de la semaine dernière, la banque centrale américaine a de nouveau maintenu ses taux d'intérêt inchangés. Elle a aussi – et surtout – indiqué que son cycle de resserrement monétaire touchait à sa fin, ouvrant la voie à des mouvements de baisses de taux l'an prochain. Les marchés financiers anticipent ainsi une détente de 25 points de base dès le mois de mars prochain, à en croire l’outil FedWatch de CME Group.
A noter que l’indice « Philly Fed », qui mesure l'activité économique dans la région de Philadelphie et souvent pris en référence, a reculé plus que prévu à -10,5, contre -5,9 en novembre et -3% attendu. « Les données macroéconomiques (...) pointent vers une activité économique plus faible, a déclaré Peter Cardillo, économiste en chef chez Spartan Capital Securities. Les marchés montent parce que les rendements baissent, mais les rendements baissent parce que le marché s'attend à une activité économique très faible l'année prochaine et à ce que la Fed réduise les taux d'intérêt. »
Quatre jours de fermeture en Europe
Les investisseurs attendent désormais la publication, à 14h30 par le département américain du Commerce, du rapport sur la consommation personnelle pour disposer d’éléments relatifs à l'inflation aux Etats-Unis. Le consensus Bloomberg table sur un ralentissement de cet indice core PCE, sur lequel se penche particulièrement la Fed, à 3,3% sur un an (contre 3,5% en octobre). Les dépenses des ménages devraient, elles, avoir augmenté de 0,3% sur un mois et leurs revenus de 0,4%. A 16 heures, le voile sera levé sur les ventes de logements neufs de novembre et la confiance des ménages telle que calculée par l’Université du Michigan en données finales de décembre.
A noter que les marchés d’actions européens fermeront ce vendredi soir leurs portes pour un week-end de quatre jours, en raison de Noël.
Je vous souhaite un joyeux Noël à tous.
Source Investir