Les marchés ont décidé de respecter la trêve des confiseurs. Après quatre jours de fermeture, la séance de mercredi s’est révélée d’une morne tranquillité. Le Cac 40 a clôturé à l’équilibre (+ 0,04%), et les volumes d’échange se sont avérés faméliques. Il est vrai aussi qu’aucune donnée macro-économique n’a été publiée, et que les entreprises se font très discrètes. Rien pour animer une séance. On assiste certes ici ou là à quelques achats à bon compte sur des valeurs massacrées ou délaissées durant l’année, mais sans plus.
L’avant-dernière journée de bourse s’annonce de la même teneur. Les nombreuses statistiques qui doivent être publiées dans l’après-midi aux Etats-Unis (inscriptions hebdomadaires au chômage, ventes de logements neufs, stocks de pétrole …) ne sont pas de nature à réveiller les opérateurs. En tout état de cause, l’indice phare de la place parisienne s’apprête à clôturer l’année sur une très belle performance, qui devrait avoisiner 17%.
Reste à savoir s’il est en mesure de poursuivre sur cette tendance haussière l’année prochaine. La réponse à cette question dépendra en grande partie du comportement des banques centrales. Les marchés anticipent qu’elles procèderont à des baisses de leurs taux directeurs, et ce, dès le début du printemps pour la Réserve fédérale américaine. A voir.
L’or poursuit sa route
Le comportement des marchés dépendra aussi de la teneur du ralentissement économique qui s’observe aux Etats-Unis comme en Europe. S’agira-t-il d’un atterrissage en douceur, comme les indicateurs macro-économiques semblent l’indiquer, ou se dirige-t-on vers une récession ? Enfin, les risques géopolitiques restent prégnants, et si les marchés ne semblent pas s’en préoccuper, ils peuvent à tout moment les faire déraper. Pour l’heure, c’est avec parcimonie qu’ils pèsent sur les valeurs comme cela a été le cas hier en Europe avec les transporteurs maritimes (Maersk, Hapag-Lloyd …) dont l’activité est affectée par les attaques des rebelles Houthis du Yémen sur les navires voulant emprunter la mer Rouge.
Une seule classe d’actifs poursuit sur sa lancée de l’année, l’or. Le métal jaune se rapproche de son plus haut historique, en s’échangeant à quelques encablures du seuil des 2.100 dollars l’once, soutenu par le repli des taux d’intérêt.
Source Investir