La semaine s’ouvre sur une grosse opération pour la Française des Jeux, qui annonce ce lundi matin le lancement d’une OPA sur la société suédoise de jeux en ligne Kindred (neuf marques, dont Unibet) sur la base d’une valeur d’entreprise de 2,6 milliards d’euros. Une acquisition qui « donnera naissance à un champion européen au profil financier renforcé » selon le groupe tricolore.
Alors que les banquiers centraux, ceux de la Fed en tête, ont repris la main sur les anticipations du marché concernant les baisses de taux à venir la semaine dernière, un recadrage qui s’est traduit par un recul hebdomadaire pour le Cac 40 (-1,25%), les opérateurs se focaliseront ces prochains jours sur le grand début d’une nouvelle saison de résultats annuels. Si celle-ci commencera plutôt calmement à Paris, seuls Alstom (mercredi), LVMH et STMicroelectronics (jeudi) devant dévoiler leurs comptes 2023 ces prochains jours, le rythme sera bien plus soutenu outre-Atlantique. Parmi les grands noms de la cote, Tesla, Netflix, IBM, Intel, ASML, Visa, AT&T, Johnson & Johnson, Procter & Gamble ou encore Lockheed Martin sont attendus à l’appel.
Dans un contexte où le S&P 500 a battu, pour la première fois en deux ans, son sommet historique en clôture ce vendredi (+1,2% sur la séance), ces résultats permettront, ou non, à l’indice préféré des gérants d’inscrire de nouveaux records lors des prochaines séances. Si les dernières statistiques et prises de parole des responsables de la Réserve fédérale ont incité les investisseurs à réduire leurs attentes au sujet d’un assouplissement monétaire dès le mois de mars, 47% d’entre eux misant désormais sur un statu quo lors de cette réunion, quand deux tiers tablaient sur une baisse de taux il y a deux semaines selon la jauge FedWatch du CME Group, le S&P continue d’être porté par une certaine frénésie autour de l’intelligence artificielle. En attestent les nouveaux sommets atteints par des valeurs comme Nvidia (+4,2% vendredi, à près de 1.500 milliards de dollars de capitalisation) ou AMD (+7%).
Décision de la BCE sur ses taux jeudi
En attendant la montée en cadence progressive du rythme des publications annuelles dont la saison atteindra son point culminant ces deux prochaines semaines, les opérateurs continueront d’essayer d’évaluer les intentions des banques centrales pour le reste de l’année. Selon une enquête menée par BofA début janvier, c’est en effet la Fed qui fera la pluie et le beau temps sur les marchés en 2024 pour plus de la moitié des gérants interrogés (52%), devant les résultats des entreprises (32%). Ils n’auront cependant aucune prise de parole de membres du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine à se mettre sous la dent cette semaine, avant la réunion de la semaine suivante. Celle-ci devrait, sauf surprise, déboucher sur un statu quo sur les taux, et ce seront -comme souvent- dans le ton et les mots employés par Jerome Powell que le marché tentera de trouver des indices quant à la volonté de l’institution. En Europe, les membres du comité de politique monétaire de la BCE se réunissent cette semaine, pour une décision ce jeudi à 14h15. Là encore, aucune évolution majeure n’est attendue sur les taux.
Toujours au chapitre macroéconomique, les investisseurs prendront également connaissance de la décision de la Banque du Japon sur sa politique monétaire mardi ou encore de la première estimation du PIB américain au quatrième trimestre ce jeudi à 14h30. D’ici là, les marchés devraient faire preuve d’une certaine retenue, mais démarrer la semaine sur une note haussière, si l’on se fie aux contrats à terme. Les « futures » sur le S&P 500 pointent en effet, à ce stade, vers un nouveau gain de 0,2% à l’ouverture, ce qui lui permettrait d’aller inscrire un nouveau record.
Source Investir