Le gouvernement l’avait promis : pas de hausse d’impôts en 2024 pour les ménages. Pourtant, avec la nouvelle année, une flopée de taxes en tous genres a fleuri avec l’objectif, inavoué, de renflouer en partie les caisses publiques.
Energie
Depuis le 1er janvier, l’accise sur le gaz, un des impôts payés par les fournisseurs, est passée de 8,45 euros le MWh à 16,37 euros, soit près de 94 % de hausse ! Si vous avez opté pour une offre à tarif fixe, cette flambée se traduira par 8 euros de plus le MWh sur votre facture ; si vous avez choisi une offre indexée sur l’indice mensuel de la CRE (le « prix repère de vente de gaz naturel »), vous n’y verrez que du feu, puisque la baisse des cours du gaz sur les marchés de gros compensera l’augmentation. Pour rappel, depuis le 1er juillet 2023, il n’existe plus de tarifs réglementés du gaz, contrairement à l’électricité.
Concernant cette dernière, c’est le 1er février qu’il faudra mettre la main à la poche avec le relèvement de la TICFE ou Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité. D’un euro le MWh, elle devrait passer à 15 euros, au lieu de 32 euros avant l’instauration du bouclier tarifaire, afin de respecter le plafond de la hausse maximum des factures prévue, soit +8,6% pour le tarif de base et +9,8% pour le tarif de l'option heures pleines/heures creuses comme annoncé par Bruno Le Maire.
Entre + 4,9 % et + 6,2 % selon les réseaux
Ce n’est pas tout. Le ministre des Transports avait communiqué sur des hausses moyennes des tarifs des péages inférieures à 3 %. Mais le projet de loi de finances 2024, dans son article 15, prévoit une nouvelle taxe sur le chiffre d’affaires des sociétés d’autoroutes.
Elle n’entrera en application qu’au 1er février 2025, mais impactera fortement le prix du ticket de péage. Les augmentations devraient s’échelonner entre + 4,9 % et + 6,2 % selon les réseaux. En 2024, les automobilistes devront en plus faire face à la hausse du prix de la carte grise, soit + 5,84 % en moyenne. Avec dans certaines régions, une flambée de la taxe : + 31,43 % en Normandie, + 19,10 % en Ile-de-France et + 10,44 % dans le Centre Val de Loire.
Streaming
Enfin, si vous êtes abonné aux plateformes de streaming, il faudra aussi passer à la caisse. Une nouvelle taxe (1,2 %) sera ponctionnée sur le chiffre d’affaires de ces acteurs, dès lors qu’il dépasse 20 millions d’euros réalisés sur le sol français. Cette taxe doit servir à financer le Centre national de la musique (CNM), un organisme qui, à l’instar du CNC (Centre national du cinéma), vise à promouvoir l’industrie musicale française. Résultat : les prix des abonnements pourraient augmenter de 10 %...