La saison des résultats bat son plein. Une part des grandes entreprises de la tech américaine ont publié après la clôture de Wall Street hier. Meta a fait un bond dans les échanges après-Bourse, après avoir annoncé son premier dividende trimestriel (à hauteur de 50 cents par action) et un rachat d’actions de 50 milliards de dollars. Amazon a également progressé après-Bourse, ayant enregistré une solide performance grâce aux ventes en ligne lors des fêtes de fin d’année et à la forte demande dans le cloud. Seul Apple a déçu, faisant état d’une baisse de l’activité en Chine bien que ses ventes aient progressé au total. « Les chiffres sont bons chez Meta, décents chez Amazon. La mise en garde vient d’Apple », a appuyé auprès de Bloomberg Max Wasserman, fondateur de Miramar Capital.
Sur les 208 entreprises du S&P 500 ayant déjà communiqué leurs résultats, 80% ont battu les attentes selon LSEG. Les analystes anticipent désormais des chiffres d'affaires trimestriels en hausse de 6,4% sur un an, quand ils prévoyaient 4,7% début janvier. De manière générale, le marché devrait bien accueillir ce catalyseur alors qu’il a peu goûté les commentaires du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, mercredi. Les opérateurs ont digéré hier la nouvelle selon laquelle les taux ont atteint un pic dans ce cycle de relèvements, mais qu’une baisse n’interviendra pas dès mars. « La Fed a envoyé un signal fort, a cela dit relevé Anitza Nip, de l’Union bancaire privée. Selon nous, la première baisse aura lieu en mai-juin et sera suivie de trois autres cette année. »
Un dernier grand rendez-vous outre-Atlantique
Les données économiques publiées hier ont montré une hausse des licenciements et des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, semblant confirmer des tensions moins fortes sur le marché du travail – une condition préalable aux yeux de la Fed pour garantir un repli durable de l'inflation. Elles sont « cohérentes avec un marché de l'emploi sain mais qui s'apaise, et avec notre opinion sur l'horizon économique pour 2024 : la croissance va continuer, à un rythme plus lent », a déclaré à Reuters Bill Northey, directeur des investissements chez U.S. Bank Wealth Management.
La semaine se terminera avec un autre grand rendez-vous américain, à 14h30 : celui des chiffres de l’emploi pour le mois de janvier. Selon le consensus Bloomberg, la première économie mondiale devrait avoir créé 180.000 emplois, en ralentissement par rapport aux 216.000 de décembre, pour un taux de chômage en hausse de 0,1 point, à 3,8% de la population active. Le salaire horaire devrait, lui, avoir augmenté de 0,3% sur un mois, soit un peu moins qu’en décembre (+0,4%). A 16 heures, les opérateurs prendront aussi connaissance des commandes industrielles de décembre et de l’indice définitif de confiance des ménages selon les calculs de l’Université du Michigan pour janvier.
Du côté des entreprises, l’agenda fait la part belle aux pétrolières américaines. Chevron, composante du Dow Jones, ExxonMobil et Regeneron présenteront tous trois leurs comptes du quatrième trimestre. Aucune publication n’est, en revanche, attendue de ce côté-ci de l’Atlantique.
Source Investir