Après avoir inscrit de nouveaux sommets historiques en début de semaine, puis reflué, jeudi, sous l’effet de résultats annuels sanctionnés (Dassault Systèmes, BNP Paribas), le Cac 40 a bouclé la semaine dernière sur une séance proche de l’équilibre (+0,05%), tiraillé entre les spectaculaires résultats de Meta et d’Amazon, et un rapport sur l’emploi aux Etats-Unis enterrant presque définitivement les espoirs d’une baisse de taux de la Fed en mars. Les marchés financiers évaluent de fait désormais à 20,5% la probabilité d'une baisse de taux de 25 points de base lors de la réunion de mars de la Fed, contre 69,6% il y a un mois, selon l'outil FedWatch de CME. Ce basculement intervient après que le marché de l’emploi a montré d’étonnants signes de vigueur outre-Atlantique, les États-Unis ayant créé quelque 353.000 emplois en janvier, soit près du double de ce sur quoi misaient les analystes, tandis que la croissance des salaires a accéléré de manière inattendue. Si ces statistiques vont inciter la Réserve fédérale américaine à temporiser sur son futur assouplissement monétaire, elles ont rassuré les investisseurs quant à la solidité de l’économie et permis au S&P de passer le week-end à un plus haut historique, grâce à un gain de 1,07% vendredi. « Les bénéfices ont été solides pour la plupart des entreprises cette semaine, et nous pensons que la réunion de la Fed a été haussière car elle a correctement fixé les attentes pour les réductions de taux de mai ou de juin », juge Jay Hatfield, gestionnaire de portefeuille chez InfraCap à New York. Dix publications du Cac 40… et des statistiques S’il ne fait plus guère de doutes que la Fed n’abaissera pas ses taux en mars, les opérateurs surveilleront tout de même les différentes statistiques qui seront dévoilées cette semaine, pour continuer d’affiner leurs anticipations sur les futures décisions de politique monétaire de l’institution. Ils auront pour ce faire, dès ce lundi, une batterie d’indicateurs, entièrement consacrés à l’évolution de l’activité dans les services au cours du mois de janvier, à se mettre sous la dent. Au-delà de ces données, les investisseurs resteront focalisés sur la poursuite de la saison des résultats annuels, puisque celles de dix membres de l’indice phare de la cote parisienne sont attendues cette semaine. C’est la séance de jeudi qui sera la plus chargée, avec les résultats de L’Oréal, Kering, Crédit Agricole, Publicis, Société Générale, Unibail-Rodamco-Westfield et ArcelorMittal. Auparavant, TotalEnergies dévoilera ses comptes mercredi matin, et Vinci en fera de même après la clôture. Hermès fermera la marche avec une publication vendredi matin. A Wall Street, ce sera notamment au tour de McDonald’s ce lundi, Eli Lilly mardi ou Walt Disney mercredi. A ce stade, 230 des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats, et 80% d’entre elles ont dépassé les attentes des analystes, selon LSEG. Au total, les analystes prévoient désormais une croissance des bénéfices du S&P 500 de 7,8% en glissement annuel pour la période d'octobre à décembre, quand ils ne misaient que sur une progression de 4,7% au 1er janvier. Source Investir |