Les investisseurs voient la vie en rose en cette fin de semaine. Outre-Atlantique, alors que plus de la moitié des entreprises du S&P 500 ont désormais publié leurs résultats trimestriels, LSEG met en évidence le fait que 81% d’entre elles ont dépassé les attentes. Sur le plan économique, des données publiées hier montrent que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont décliné un peu plus qu'attendu, suggérant une solidité du marché de l'emploi. « Il y a plus d'appétit pour le risque », a estimé auprès de Reuters Keith Lerner, co-directeur des investissements de Truist Advisory Services, soulignant que « les semi-conducteurs continuent de montrer un leadership ».
Deux éléments qui ont permis au S&P 500 de franchir hier pour la première fois le seuil des 5.000 points en séance. « Notre meilleur scénario reste celui d’un atterrissage en douceur de l’économie, qui permettrait à [cet indice] de terminer l’année autour des niveaux actuels », a indiqué dans une note Solita Marcelli, d’UBS Global Wealth Management, qui ne nie pas l’éventualité d’une hausse plus importante de la Bourse si une croissance plus forte se matérialisait dans les prochains mois. La prudence devrait cela dit être de mise ce vendredi, après que des niveaux records ont été atteints.
Seule ombre au tableau : l’incertitude persistante quant au calendrier que compte suivre la Réserve fédérale américaine en matière de baisse des taux. Le président de l’antenne de Richmond, Thomas Barkin, a déclaré que les récentes données meilleures qu'attendu pour l'économie pouvaient découler des difficultés à effectuer les ajustements appropriés en début d'année. Il a surtout réitéré la position officielle selon laquelle la banque centrale a le temps de s’assurer que l’inflation s’approche bel et bien de son objectif de 2% avant d’amorcer un cycle de desserrement monétaire.
L’inflation révisée aux Etats-Unis
L’agenda économique sera on ne peut plus léger, ce vendredi. Aux Etats-Unis, le Bureau des Statistiques publiera néanmoins ses révisions de l’inflation mois par mois pour les cinq dernières années. Cela pourrait avoir un impact sur les prochaines prévisions des observateurs. « Cela pourrait doucher l’effet des bons chiffres récents de l’inflation » alors que ces données avaient l’an dernier soulevé des doutes quant à la capacité de la Fed à lutter contre la hausse des prix, a expliqué à Bloomberg Andrew Brenner, de NatAlliance Securities. Les chiffres de l’inflation de janvier, qui seront publiés mardi, devraient cela dit entraîner des répercussions plus importantes sur les marchés. En France, seule l’évolution des salaires de base en France est au programme, en tout début de matinée.
Au chapitre des entreprises, Hermès a fait état avant l’ouverture de ventes à hauteur de 3,36 milliards d'euros au quatrième trimestre, en hausse de 17,5% à taux de change constants. Le groupe de luxe a ainsi dépassé les attentes des analystes, qui tablaient sur 14% selon un consensus Visible Alpha. A l’international, le groupe sidérurgique luxembourgeois Aperam a publié un chiffre d’affaires annuel en baisse de 19,2% sur un an et un excédent brut d’exploitation en chute libre (-73% sur un an). Le géant américain de l’agroalimentaire PepsiCo se livrera au même exercice dans la journée.
A noter, par ailleurs, que les places de Chine continentale resteront fermées ce vendredi et l’ensemble de la semaine prochaine pour les célébrations du nouvel an lunaire. Elles rouvriront leurs portes le lundi 18 février. La Bourse de Hong Kong sera close uniquement lundi et mardi prochains.
Source Investir