Le calme, avant de nouveaux records ?

12/02/2024
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Aidé par de premiers résultats annuels globalement convaincants, le Cac 40 a de nouveau flirté, la semaine dernière, avec le seuil des 7.700 points (7.685 points jeudi) atteint, pour la première fois de son histoire, le mercredi 31 janvier (7.705 points en séance). S’il a terminé la semaine sur un léger recul, vendredi (-0,24%), lesté par la déception concernant les ventes de L’Oréal (-7,5%), le baromètre de la cote tricolore évolue toujours à plus de 7.600 points, et trouvera, peut-être, des catalyseurs pour inscrire de nouveaux sommets. Les investisseurs auront notamment les yeux rivés sur les publications des fleurons de la cote tricolore, un quart des composantes du Cac 40 devant dévoiler leurs comptes ces prochains jours.

En attendant ces publications, regroupées mercredi et jeudi à l’exception du pneumaticien Michelin qui se prêtera à l’exercice ce lundi après la clôture, la Bourse de Paris est attendue en légère hausse ce matin, dans le sillage des records inscrits à Wall Street vendredi. Porté par des résultats trimestriels majoritairement supérieurs aux attentes, 80% des entreprises du S&P 500 ayant à ce stade battu les prévisions du marché, l’indice élargi préféré des gérants a en effet franchi, pour la première fois de son histoire, la barre des 5.000 points vendredi en séance et en clôture.

 

Un record intervenu alors même que les opérateurs ont repoussé leurs anticipations d'assouplissement monétaire de la Fed, après les commentaires relativement optimistes des banquiers centraux et les données économiques montrant qu'il n'est pas nécessaire de réduire les taux d'intérêt dans l'immédiat. Sur le marché des swaps, les contrats à terme jaugent en effet à 15% seulement la probabilité d’une baisse des taux de la banque centrale américaine en mars, contre 65% il y a un mois. Les opérateurs prévoient désormais 100 points de base de baisse de taux de la Fed sur l’année, contre 175 points de base en fin d’année dernière.

Si, fait rarissime, aucune statistique ne figure à l’agenda du jour, les investisseurs sont déjà focalisés sur les données relatives à l’inflation qui seront dévoilées demain par le Bureau of Labor Statistics. Le taux d’inflation annuel, exprimé par l’indice IPC (des prix à la consommation), devrait tomber à 2,9% au mois de janvier, contre 3,4% le mois précédent, selon le consensus des analystes interrogé par Bloomberg. Il s’agirait, si les chiffres sont conformes aux attentes, de la première valeur inférieure à 3% depuis mars 2021. « Une inflation élevée a rarement été maîtrisée sans précipiter une récession », a écrit Ed Yardeni, président de Yardeni Research Inc, dans une note de recherche. La configuration actuelle apparaît dès lors exceptionnelle, car « la Fed a réussi à faire baisser l'inflation vers son objectif de 2% tout en permettant à l'économie américaine de continuer à croître rapidement, parvenant ainsi à éviter l’atterrissage brutal » tant redouté par les marchés.

Source Investir