L’effet Nvidia .

23/02/2024
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L’effet Nvidia a, une nouvelle fois, fait son œuvre. L’euphorie provoquée par les résultats tonitruants du concepteur de puces graphiques a largement participé à propulser un certain nombre d’indices internationaux à des niveaux records, hier. A Tokyo, le Nikkei 225 a effacé son pic absolu vieux de 35 ans, pour se hisser à 39.098,68 points. A New York, le S&P 500 a atteint le firmament, à 5.087,03 points. Paris n’est pas en reste, le Cac 40 ayant atteint un sommet à 7.911,60 points en clôture. Référence au niveau continental, le Stoxx 600 s’affiche pour la première fois à 495,81 points.
Le titre de Nvidia a gagné 16% hier. L’entreprise a ainsi vu sa capitalisation boursière gonfler de 277 milliards de dollars hier, un record alors que Meta détenait depuis quelques semaines le record de gain en une séance (197 milliards). « En l’absence de baisses de taux, le principal catalyseur reste les résultats des entreprises. Et Nvidia sait en mettre plein la vue aux investisseurs », a commenté auprès de Bloomberg Quincy Krosby, stratégiste à LPL Financial, qui a estimé qu’il est « parfaitement clair que la demande pour les infrastructures d’intelligence artificielle progresse de façon exponentielle ».

Les banques centrales reprennent la main
Le phénomène éclipserait presque les commentaires des banques centrales. Après que le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine n’a pas offert de nouvel indice quant au calendrier de baisse des taux, plusieurs gouverneurs ont réaffirmé rester prudents. Lisa Cook a toutefois jugé hier que « la confiance grandit quant au fait que la désinflation se poursuit et sera durable » et que cela se traduira « à un moment donné par un changement de politique monétaire ». Les marchés scruteront la prise de parole ce vendredi d’un autre gouverneur de la Fed, Christopher Waller. Avant cela, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, aura livré sa propre analyse devant les étudiants d’une université italienne.
Les anticipations d’inflation à un an telles que recensées par l’enquête de la BCE sont justement attendues en milieu de matinée. Ce sera la principale statistique que les opérateurs décortiqueront, alors qu’ils en en auront peu à se mettre sous la dent ce vendredi. Au-delà des créations d’entreprises en France, ils pourront néanmoins prendre connaissance de l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne au titre du mois de février, attendu par le consensus à 85,5. Dans le détail, la composante des conditions actuelles devrait être de 86,7 (contre 87 en janvier) et celle des anticipations à 83,9 (contre 83,5 en janvier). C’est justement outre-Rhin que sont attendus les deux résultats annuels d’entreprises du jour, avec ceux de l’assureur Allianz et du chimiste BASF.

Source Investir