A quand les "vraies saines" consolidations?

12/03/2024
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Pour Michael Harnett, le stratégiste en chef de Bank of America Corp, après un rally de 25% du S&P 500 depuis la fin du mois d’octobre, « les marchés boursiers affichent des gains anormaux ». Les prises de bénéfices, qui avaient commencé vendredi, se sont poursuivies hier. Environ 4,4 milliards de dollars ont été retirés des fonds technologiques au cours de la semaine du 6 mars, c’est la plus forte décollecte hebdomadaire jamais intervenue pour ce type de fonds. Beaucoup d’investisseurs souhaiteraient une consolidation plus franche permettant de se repositionner à bon compte. Pour Mirabaud Equity Research, même s’il est impossible que les indices poursuivent leur ascension indéfiniment, il est difficile d’anticiper les prochaines « vraies saines » consolidations.
Rassurés sur les taux
D’autant que les derniers chiffres économiques américains et les discours des banquiers centraux ont rassuré. Dans le dernier rapport sur l’emploi (toujours solide mais avec un ralentissement de la hausse des salaires), il est apparu que le taux de chômage a été inférieur à 4% pendant 25 mois consécutifs, soit la plus longue période depuis la fin des années 1960. Le taux de démission suggère une poursuite de la modération salariale. Jerome Powell, le patron de la Fed a confirmé devant la Chambre des représentants, puis devant le Sénat, qu’il était bien conscient de l’impact des taux élevés sur la croissance, mais qu’il ne baisserait les Fed funds qu’avec un tassement avéré de l’inflation. On en saura un peu plus sur ce sujet aujourd’hui.
Verdict sur l’inflation américaine à 13h30
L’agenda économique, un peu plus chargé que celui d’hier, comprend l’indice des prix à la consommation de février outre-Atlantique. Selon Aurel BGC, il ne devrait pas changer la donne actuelle. En effet, une légère hausse de 0,4% est attendue sur un mois, soit + 3,1% sur un an, comme en janvier, mais hors alimentation et énergie, il est estimé à + 3,7% sur un an contre + 3,9% en janvier.
En Europe, où le PIB de la zone euro a été confirmé stable sur le quatrième trimestre, un assouplissement monétaire est attendu avec impatience, mais les boursiers se doutent que la BCE ne passera pas à l’action avant la Fed. Les propos de Christine Lagarde jeudi dernier ont ouvert la porte à un possible geste avant l’été. Comme il lui faut davantage de preuves du ralentissement de la hausse des prix, elle a précisé qu’elle espérait en avoir « un peu plus en avril et encore plus en juin ». Or, c’est justement en juin qu’une baisse des taux aux Etats-Unis est attendue.
Enfin, l’inflation définitive en Allemagne a été confirmée à 2,7% sur un an en février, en données harmonisées.
Du côté des entreprises, Vinci annonce avoir remporté un contrat ferroviaire de 700 millions en France.
Alors que les investisseurs s’allègent sur les actions, les spéculateurs continuent de miser sur le bitcoin qui a atteint 72.074 dollars.

Source Investir