Sur une série de quatre hausses consécutives, le Cac 40 peut-il encore aller chercher des niveaux inédits en ce début de semaine ? Alors qu’une pluie de records s’abat sur la Bourse de Paris depuis début mars, l’indice phare du marché ayant tour à tour franchi les seuils des 8.000, 8.100 puis 8.200 points (jeudi en séance) avant de terminer la semaine à 8.164 points (sur une progression symbolique de 0,04% vendredi), ce dernier dispose-t-il encore de catalyseurs à court terme ? Si les gérants interrogés dans nos colonnes (édition du 18 mars d’Investir) sont confiants quant à la bonne tenue du marché parisien, aucun ne voit le Cac 40 s’emballer et atteindre les 9.000 points dans les prochaines semaines. Tous jugent en revanche que cela serait possible dès le premier semestre 2025, voire en fin d’année si certaines conditions sont remplies : une reprise économique au second semestre, une baisse des taux courts et des taux longs, ainsi qu’une participation d’un plus grand nombre de valeurs à la chasse aux records.
La dernière progression hebdomadaire du Cac (+1,7%) a en effet été tirée par un nombre relativement restreint de ses composantes, six d’entre elles ayant atteint un nouveau sommet historique en séance vendredi (Air Liquide, Airbus, Schneider Electric, Hermès International, EssilorLuxottica et Publicis). Plus tôt dans la semaine, Safran et Vinci avaient également établi de nouveaux records, contribuant à la hausse de l’indice – au sein duquel le remplacement d’Alstom par Accor est effectif à compter de ce lundi.
La Fed… et Nvidia attendus cette semaine
L’orientation du Cac 40 cette semaine sera certainement dictée par la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui se tiendra mardi et mercredi. Son président, Jerome Powell, a récemment indiqué que les conditions étaient presque réunies pour que la banque centrale puisse procéder à des réductions, tandis que d'autres responsables de l’institution ont débattu de l'ampleur de ces baisses. Selon les données compilées par Bloomberg, les contrats à terme prévoient une baisse des taux d'environ 71 points de base d'ici la fin de l'année, contre 134 points de base en janvier. « La Fed a peut-être moins confiance en l'inflation qu'auparavant, mais elle croit toujours en la tendance à la désinflation et pourrait maintenir sa prévision médiane de trois réductions cette année », ont écrit les économistes de Bank of America, dont Michael Gapen, dans une note adressée à leurs clients.
Désormais la troisième entreprise la mieux valorisée au monde (2.200 milliards de dollars) derrière Microsoft et Apple, Nvidia pourrait également se poser en agitateur des marchés cette semaine, alors que sa conférence mondiale des développeurs GTC (pour « GPU Technology Conference ») se déroule entre ce lundi et jeudi. Les opérateurs y scruteront les annonces de la direction, en particulier celles liées à l’intelligence artificielle, alors que la frénésie autour de cette thématique permet déjà au titre d’afficher plus de 80% de hausse depuis le début de l’année. Avant cela, les investisseurs prendront connaissance, ce matin, de plusieurs indicateurs, à commencer par les chiffres définitifs de l’inflation en zone euro qui seront publiés à 11 heures. Le Cac 40 est attendu stable à l’ouverture ce lundi.
Source Investir