Il n’y avait guère de suspense, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux inchangés dans la fourchette de 5,25 à 5,50%. Cette décision a été prise à l'unanimité alors que les progrès enregistrés pour faire baisser l’inflation n’ont pas été jugées suffisants. Lors de ses dernières interventions, le président de la banque centrale Jerome Powell avait prévenu qu’une première détente ne serait pas pour tout de suite.
Les projections économiques trimestrielles actualisées tablent toujours sur une inflation à 2,4% en 2024 mais ont été relevées de 2,4% à 2,6% en données « core », (hors alimentation et énergie) et à 2,1% l’année prochaine (contre 2% précédemment). Le ton de Jerome Powell qui s’est dit « déterminé à ramener progressivement l'inflation à 2% » a été jugé plutôt modéré durant la conférence de presse.
Surtout, l’examen du « dot plot », qui rassemble les anticipations de chaque membre du FOMC (comité de politique monétaire de l’institution) a confirmé le précédent graphique qui prévoyait trois baisses de taux d’un quart de point pour un total de 75 points de base, soit une fourchette finale de 4,5 à 4,75% à fin 2024. Une bonne nouvelle alors que les derniers chiffres de l’inflation tendent à montrer qu’elle reste tenace.
Wall Street a applaudi, franchissant de nouveaux records. Les investisseurs qui craignaient que la Fed ne réduise de trois à deux ces baisses de taux cette année ont été soulagés par l’absence de changement. Ils ont augmenté leur probabilité (légèrement au-dessus de 50%) d’une première détente à partir du mois de juin.
Le menu de la journée va être très dense. La Banque nationale suisse (BNS) et celle de Norvège rendront leur décision de politique monétaire qui sera suivie à 13 heures par celle de la Banque d’Angleterre, un statu quo étant également attendu. Les boursiers auront aussi à se mettre sous la dent une batterie de statistiques économiques. Ils prendront connaissance des indices d’activité PMI en Europe et aux Etats-Unis attendus en légère augmentation mais aussi, outre-Atlantique, de l’indice Philly Fed de l’antenne de Philadelphie ainsi que des chiffres des demandes hebdomadaires d’allocation chômage.
Du côté des valeurs, on suivra les résultats de Guerbet, leader mondial (aux côtés de Bayer) des produits de contraste pour la radiologie IRM. Le groupe familial a confirmé son redressement en affichant, en 2023, une rentabilité supérieure à ses prévisions et a réitéré ses objectifs annuels d’une croissance de ses ventes supérieure à 8% (à données comparables) et d’un retour à une marge d’Ebitda au-dessus du niveau record de 14,2% enregistré en 2021.
Source Investir