La détermination affichée par la Réserve fédérale mercredi a eu son effet en Bourse, hier. La banque centrale américaine, dont le président a déclaré que les données plus élevées qu’attendu de l’inflation n’ont pas changé le « narratif » selon lequel celle-ci « se replie graduellement » vers l’objectif de 2%, a réaffirmé vouloir opérer trois baisses de ses taux directeurs 25 points de base cette année. Le virage de la politique monétaire, après deux ans de resserrement, se confirme. Les investisseurs s’en réjouissent : le Cac 40 et les principaux indices de Wall Street ont fini en hausse.
La prudence reste de mise
Outre le ton accommodant de la Fed, les solides résultats et perspectives des acteurs des semi-conducteurs continuent de jouer un rôle de catalyseur outre-Atlantique – l’action du spécialiste de la mémoire Micron Technology a notamment bondi de 14%, hier. A en croire Matthew Miskin, la prudence reste néanmoins de mise. Le co-stratégiste en chef de John Hancock Investment Management s’interroge quant à un possible excès d'optimisme de la Fed, estimant qu'il demeure un « risque » que les préoccupations sur l'inflation regagnent le marché « plus tard cette année ».
Les statistiques publiées ce jeudi ont cependant contribué à renforcer le moral des investisseurs. Le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis a reculé de manière inattendue, tandis que les ventes immobilières ont progressé le mois dernier à un pic depuis un an. Ce sont autant de signes que l'économie américaine a démarré solidement l'année. « Elle continue de défier les attentes », a relevé Matthew Miskin. A noter que la Banque nationale suisse a ramené hier son principal taux d’intérêt de 1,75% à 1,50%, une première depuis 2022 pour une économie occidentale.
Seuls deux rendez-vous sont programmés, ce vendredi. Les opérateurs prendront connaissance avant l’ouverture de l’emploi salarié et du prix des logements en France au quatrième trimestre 2023. Puis à 10 heures, les yeux seront rivés sur l’indice Ifo du climat des affaires de mars en Allemagne. « A première vue, il ne signale pas de franche reprise de l’activité, mais au mieux une stabilisation à un bas niveau », a commenté Oddo BHF. Selon le consensus Bloomberg, il devrait avoir légèrement progressé, à 85,8 points contre 85,5 points en février, porté par sa composante des anticipations (84,6 points, contre 84,1).
Source Investir
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