L'attention polarisée sur la question du calendrier de la baisse des taux

09/04/2024
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Après les prises de bénéfices observées la semaine dernière, le marché semblé s’être mis en ce début de semaine en mode « pause ». Hier Wall Street, qui avait surtout la tête levée pour observer l’éclipse, a fait du surplace et si le Cac 40 a gagné 0,72%, cela s’est passé, comme souvent actuellement, dans des volumes d’échanges extrêmement réduits. 


Les chiffres de l’inflation demain
En l’absence de rendez-vous économiques majeurs -pour cela il faudra attendre demain et la publication des chiffres de l’inflation pour le mois de mars et jeudi la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne- le marché devrait donc sonner encore assez creux. Hier, le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a expliqué que les récentes données sur l’emploi confirmaient la vigueur de l’économie et que la hausse des prix dans les services immobiliers restait le principal risque inflationniste, mais il a aussi mis en garde contre le risque de conserver trop longtemps une politique restrictive. De quoi continuer à laisser planer le doute sur le calendrier de la baisse des taux directeurs américains, le principal sujet de préoccupation des investisseurs actuellement. Selon l’indicateur Fedwatch du CME, la probabilité d’une réduction d’un quart de point lors de la réunion du 12 juin est de 51% contre 61% il y a une semaine et pour la réunion suivante du 31 juillet, elle atteint 69% (50% pour une baisse d’un quart de point et 19% de 50 points, la baisse pouvant être répartie sur les deux réunions de juin et juillet).

Quelle croissance pour le luxe ?
A Paris, on suivra tout particulièrement le secteur du luxe alors que Reuters a publié ce matin une note titrée « L’incertitude sur la Chine assombrit les prévisions du secteur du luxe ». L’effet de comparaison du premier trimestre sera en effet défavorable, le début d’année 2023 ayant été marqué par le rebond des ventes provoqué par la levée des mesures sanitaires liées au Covid. Par ailleurs, l’avertissement lancé, il y a quelques semaines, par Kering sur les ventes de Gucci a jeté un froid même si cette marque est plus sensible que d’autres aux ventes en Chine. Barclays anticipe ainsi que les ventes mondiales de produits de luxe ne progressent que de 5% environ cette année contre près de 9% l’an dernier.
Parmi les valeurs, Airbus a indiqué hier attendre dans les prochaines années une forte croissance des activités de maintenance en Amérique du Nord (+50% d’ici 2042). BioMérieux, qui organise aujourd’hui sa journée investisseurs, a confirmé ses objectifs pour 2024 après avoir enregistré une croissance organique de son chiffre d’affaires de près de 10% au premier semestre. Enfin, Atos a annoncé avoir obtenu un accord de principe avec un groupe de banques, des créanciers obligataires et l’Etat sur un financement intermédiaire de 450 millions d’euros. Le groupe estime, par ailleurs, ses besoins de refinancement à 1,2 milliard d’euros et attend, d’ici à la fin du mois, des propositions en vue d’un accord global de renflouement.

Source Investir