Cela fait déjà au moins deux jours que les opérateurs sont en mode « attente » et cela pourrait durer encore au moins une partie de la séance, jusqu’à la publication, en début d’après-midi, des chiffres de l’inflation américaine de mars. Depuis plusieurs mois, l’inflation mesurée par l’indice CPI évolue entre 3% et 4% en rythme annuel tandis que le déflateur PCE se situe entre 2,5% et 3% mais ces deux indicateurs ont cessé de reculer. De quoi s’interroger sur le scénario d’une baisse des taux de la Fed en juin.
Aujourd’hui, les chiffres devraient montrer un fléchissement d’un dixième du rythme de l’inflation sur un mois, passant de 0,4% en février à 0,3% en mars, mais une hausse de deux dixièmes en données annuelles, de 3,2% à 3,4%, selon le consensus Reuters. L’indice « core », qui exclut les éléments volatils comme l’alimentation ou les denrées alimentaires, est attendu en hausse de 0,3% sur un mois et de 3,7% sur un an, soit légèrement sous le niveau de février (respectivement +0,4% et +3,8%). Reste à savoir si cette reprise de la baisse de l’inflation suffira à motiver la banque centrale américaine à réduire ses taux dès le début de l’été, comme l’anticipent encore les investisseurs à plus de 60%.
Pour autant, les Bourses européennes pourraient faire preuve d’un peu plus d’optimisme – prudent - ce matin. D'après les premières indications disponibles, le Cac 40 pourrait ainsi rebondir de l’ordre 0,5% à l'ouverture, les autres places s’inscrivant dans la même tendance.
Après les chiffres de l’inflation (14h30), les investisseurs surveilleront, en soirée (20 heures), le compte-rendu de la dernière réunion de mars de la Fed, qui s’était soldée par un nouveau statu quo.
Du côté des entreprises, la saison des publications du premier trimestre doit commencer vendredi, avec les banques américaines, et on se contentera aujourd’hui de surveiller Airbus, qui a annoncé la livraison de 63 avions en mars, soit un total depuis le début de l’année de 142 appareils, pour un objectif d’environ 800 sur l’ensemble de l’exercice. Boeing en a livré 29 sur le mois dernier et 83 sur le trimestre, alors que sa cadence de production du 737 MAX a été limitée par les autorités américaines de l'aviation civile à la suite d'une série d'incidents. Par ailleurs, Euroapi a annoncé mardi un resserrement de son comité exécutif autour de ses fonctions opérationnelles.
Source Investir