Wall Street s’est sorti d’une mauvaise passe en clôture, ce qui ne sera pas pour déplaire à la Bourse de Paris, attendue en légère hausse ce mardi. Le S&P 500 a repris le seuil des 5.000 points hier soir, après avoir baissé sur les six séances précédentes, tandis que le Nasdaq Composite a augmenté de 1% grâce au rebond de Nvidia.
Les investisseurs attendent de voir si les bénéfices des géants américains de la high tech répondront aux attentes élevées en matière d'intelligence artificielle cette semaine. Quelque 180 entreprises du S&P 500 représentant plus de 40% de la capitalisation boursière de l'indice et quatre des « Sept Magnifiques » vont entrer en scène dans les prochains jours, le constructeur automobile Tesla dès ce soir. UBS a abaissé son opinion sur un groupe de six méga-caps, avertissant que la dynamique de croissance des bénéfices pourrait « s'effondrer » au cours des prochains trimestres, non sur des doutes quant à l'intelligence artificielle mais plutôt à cause d’une base de comparaison difficile et des forces cycliques qui pèsent sur ces actions.
Outre les entreprises, les marchés suivront dans la journée les indices PMI d’activité dans le secteur privé en Europe et aux Etats-Unis, en première estimation pour le mois d’avril. Et une très légère amélioration est anticipée des deux côtés de l’Atlantique. « Les données mettront également en évidence la divergence croissante entre les Etats-Unis, où l'industrie manufacturière gagne du terrain dans la zone d'expansion, et l'Allemagne, qui reste profondément dans la zone de contraction avec des PMI manufacturiers se situant entre 41 et 43. Les données PMI ne donneront pas tort à ceux qui parient sur des politiques divergentes entre la Fed et la BCE », fait valoir Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
La publication, respectivement jeudi et vendredi, du PIB américain au premier trimestre et de l’indice des dépenses de consommation personnelle de mars - la mesure d'inflation préférée de la Réserve fédérale - serviront à déterminer la trajectoire de la politique monétaire des Etats-Unis. Les opérateurs estiment que la première baisse de taux interviendra très probablement en septembre, tandis que l'assouplissement total attendu cette année ne sera que de 40 points de base, ce qui représente un changement radical par rapport aux 150 points envisagés au début de l'année.
Le chiffre d’affaires de Renault au plus haut depuis 2019
Aux valeurs, Renault a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 1,8% au premier trimestre à 11,71 milliards d’euros, au-dessus des attentes, la bonne performance de ses activités de financement compensant une légère baisse des revenus de son coeur de métier automobile dans un contexte marqué, à nouveau, par une guerre des prix sur l'électrique.
On reste dans le secteur automobile avec l'équipementier OPmobility, ex-Plastic Omnium, qui a vu son chiffre d'affaires économique progresser plus vite (+3,6% en données comparables) que la production automobile mondiale (-0,9%) au premier trimestre.
Hors trimestriels, Sanofi a annoncé des résultats positifs pour une étude de phase III évaluant le rilzabrutinib pour le traitement chez l’adulte de la thromobocytopénie immune, une maladie auto-immune rare qui se caractérise par la destruction ou la dégradation des plaquettes.
A Zurich, le laboratoire suisse Novartis a relevé ses prévisions annuelles après avoir battu les estimations de résultats pour le premier trimestre.
Source Investir