La Bourse de Paris se prépare à affronter la grosse vague de publications d’entreprises de la saison avec pas moins de 11 résultats ou chiffres d’affaires au sein du Cac 40, répartis avant et après la séance.
En France, ce ne sera pas l’unique facteur de tendance. On l’a vu hier avec l’impact, positif, des annonces de Tesla, ASMi et Texas Instruments sur les valeurs technologiques. Mais la météo se rafraîchit ce jeudi. L’action Meta a plongé jusqu’à 19% après la clôture américaine parce que la maison mère de Facebook et d’Instagram prévoit des ventes trimestrielles inférieures au consensus du marché et d’accélérer ses investissements dans l’intelligence artificielle et le metaverse, deux activités qui perdent de l’argent. « Malgré ses projets audacieux en matière d'IA, Meta ne peut pas se permettre de perdre de vue le cœur de son activité, à savoir la publicité en ligne, a réagi Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown. Cela ne veut pas dire qu'il faille ignorer l'IA, mais que les dépenses doivent être ciblées et conformes à une vision stratégique claire ».
La demande de puce n’est pas au rendez-vous pour STMicro
Dans le sillage de Meta, Snap perd plus de 6% et Pinterest 5%. Microsoft et Alphabet, qui publient leurs propres comptes dans la soirée, baissent d'environ 2-3%. Les contrats futures sur le Nasdaq 100 abandonnent 1,2%. Autre mauvaise nouvelle pour le secteur de la high tech, la faible performance de ses services de conseil d’IBM a déçu les analystes et éclipsé l’annonce du rachat du fabricant de logiciel HashiCorp, faisant baisser la multinationale de 9% en après-Bourse. Plus près de nous, STMicroelectronics a abaissé ses objectifs de chiffre d'affaires pour 2024, à cause du ralentissement de la demande du puces dans l’industrie automobile notamment.
Mis à part les résultats, les investisseurs vont se pencher sur les données du produit intérieur brut américain au premier trimestre. Les chiffres, qui seront publiés à 14h30 par le Bureau of Economic Analysis, devraient montrer une croissance de 2,5% en rythme annualisé selon le consensus Bloomberg. Un PIB plus élevé que prévu indiquerait que l'économie américaine est suffisamment prospère pour appuyer les bénéfices des entreprises, mais elle pourrait aussi retarder l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.
Vers une méga-fusion dans le secteur minier ?
Retour aux valeurs. Après la bonne copie de LVMH et les prévisions inquiétantes de Kering, Hermès a annoncé une augmentation de 17% de ses ventes à taux de changes constants au premier trimestre, portées par une croissance à deux chiffres dans toutes les régions.
BNP Paribas a publié des résultats trimestriels en légère baisse mais supérieurs aux attentes, les efforts de la banque en matière de contrôle des coûts ayant permis de compenser une activité moins soutenue qu'au début de 2023 sur les marchés financiers.
Sanofi a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Sur la période de janvier à mars, le laboratoire pharmaceutique a dégagé un bénéfice net par action des activités, sa mesure de rentabilité préférée, de 1,78 euro et un chiffre d'affaires à 10,46 milliards d'euros contre un consensus Vara communiqué par le groupe de 1,73 euro pour le BNPA et un de 10,26 milliards pour les facturations.
L'équipementier électrique Schneider Electric a confirmé ses perspectives pour 2024, après une hausse de chiffre d'affaires de 5,3% à périmètre et taux de change constants au premier trimestre.
Pernod Ricard s'est montré prudent concernant la croissance de son résultat opérationnel courant pour son exercice décalé 2023-2024, suivant le recul de ses ventes au troisième trimestre dû notamment à la faiblesse de la demande en Chine et aux Etats-Unis.
Soutenu par la croissance de ses activités dans le domaine des logiciels, Dassault Systèmes a vu son chiffre d’affaires trimestriel croître de 6% à taux de change constants.
Michelin a vu ses ventes reculer au premier trimestre sur un an, conformément aux attentes des analystes, et Carrefour a fait état d'une hausse de son chiffre d'affaires et a confirmé ses objectifs financiers pour 2024.
A l’étranger, la plus grande société minière du monde BHP Group a fait une offre de rachat de son rival Anglo American, une opération qui, si elle se concrétise, provoquerait un énorme bouleversement dans l'industrie minière mondiale.
Source Investir