Les investisseurs auront beaucoup d’arbitrages à faire cette semaine entre les publications d’entreprises, telles Stellantis, Crédit Agricole, Novo Nordisk, Apple et Amazon, les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale et le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
En attendant, la séance de lundi, qui s’annonce légèrement positive à la Bourse de Paris, sera centrée sur la première estimation des prix à la consommation en Allemagne au mois d’avril. Un premier indicateur qui pourrait donner un bon aperçu de ce à quoi il faut s'attendre lorsque l’inflation pour l'ensemble de la zone euro sera dévoilée mardi, en même temps que la première estimation du PIB du premier trimestre. Ces données européennes pourraient conforter la spéculation sur un début d’assouplissement monétaire de la BCE en juin.
Le chemin est encore long avant que la Fed retrouve confiance
Le principal événement monétaire de la semaine reste évidemment la réunion de deux jours de la Fed. Elle prendra fin mercredi, alors que les marchés européens seront fermés pour la fête du Travail. Mais les investisseurs suivront quand même les déclarations du président de l’institution, Jerome Powell, en ce qui concerne les perspectives de taux de la banque centrale. Et un ton hawkish est plus qu’attendu de sa part avec la confirmation de la ténacité de l’inflation ces derniers mois.
« Avec toutes les mesures des prix à la consommation montrant une forte accélération au cours des trois ou quatre derniers mois, le FOMC est tenu de revenir sur ses prédictions antérieures d'un assouplissement significatif des taux cette année, ont écrit les économistes de Société Générale dans une note adressée aux clients. Cela dit, les marchés ont déjà réduit considérablement leurs prévisions de baisse des taux, donc à moins que le président Powell n'évoque la possibilité d'une hausse, l’impact sur le marché devrait être modeste » Une première détente n’est pas anticipée avant le mois de septembre, contre juin il y a seulement quelques semaines, pour un peu plus de 30 points de base d'assouplissement au total cette année.
Sur le marché des changes, le yen est tombé à son plus bas niveau depuis 34 ans face au dollar avant de rebondir de plus de 2%. Des fluctuations qui, pour certains analystes, sont la preuve d’une intervention des autorités japonaises pour soutenir la devise japonaise et, pour d’autres, uniquement une manifestation de la nervosité des opérateurs dans un marché peu liquide puisque la Bourse du Japon est restée portes closes pour un jour férié.
L’Etat au secours d’Atos
Du côté des entreprises, Vivendi affiche une croissance organique de 5,4% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, à 4,275 milliards d’euros. Sans donner d’information nouvelle, le groupe fait savoir que l’étude de faisabilité du projet de scission en quatre entités se poursuit.
Bercy devance les créanciers et repreneurs qui discutent de la restructuration d’Atos et fait une offre sur les activités dites « souveraines », a annoncé hier Bruno Le Maire sur LCI. L'Etat français a envoyé une lettre d'intention à l'ex-fleuron informatique pour lui racheter ses systèmes utiles à la dissuasion, aux commandements des armées et aux services de renseignement. Le journal Les Echos évoque un prix aux alentours de 750 à 900 millions d’euros, selon ses sources.
Source Investir