Avril devrait s’achever en mode consolidation ce mardi, avec une performance mensuelle négative pour la Bourse de Paris, une première depuis octobre. La saison des publications se poursuit avec les résultats de Stellantis, Capgemini et Thales, mais l’économie n’est pas en reste avec les premières estimations du PIB du premier trimestre et de l’inflation en avril dans la zone euro à 11 heures.
La France a pour sa part enregistré une croissance 0,2% sur la période janvier-mars après une hausse de PIB de 0,1% fin 2023.
Un mois d’avril décevant pour les actions
Encouragé par la progression de Tesla (+15,3%), qui a surmonté des obstacles réglementaires au lancement de son logiciel de conduite autonome en Chine, et d’Apple (+2,5%), Wall Street a clôturé en hausse. Mais, comme à Paris, la performance d’avril de la Bourse de New York ne sera pas bonne : pour l’instant -2% pour le S&P 500 et -1,7% pour le Cac 40, les anticipations d’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale ayant considérablement diminué depuis le début de l'année.
Les marchés ne prévoient qu'entre une ou deux réductions de taux d'un quart de point en 2024, contre six ou sept anticipés initialement, à cause d’une inflation collante et d’une économie résistante à la politique restrictive. La banque centrale américaine devrait maintenir ses taux d'intérêt à leur niveau actuel à l’issue de la réunion qui s’achève demain, mais les traders craignent que les commentaires du chef Jerome Powell soient plus stricts. « Nous nous préparons à entendre Powell demander plus de patience et plus de temps pour réduire l'inflation. Si c'est le cas, nous pourrions assister à un nouvel effondrement des prévisions de baisse des taux. La prochaine étape est l'absence d’assouplissement cette année, ce qui serait une douche froide pour les haussiers », écrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank dans une note.
En Asie, la tendance est mitigée. L'activité manufacturière chinoise a augmenté à un rythme plus rapide que prévu mais moindre qu’en mars, l'indice PMI officiel s'établissant à 50,4 contre 50,3 attendu et 50,8 le mois dernier. L'expansion de l'activité dans le secteur des services a également ralenti, passant de 53 à 51,2. Le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale perdait près de 0,4% à l’approche de la clôture. A Tokyo, le Nikkei 225 gagne 1% pour sa réouverture après un long week-end.
Baisse des ventes chez Stellantis et Capgemini, départ inattendu du patron de HSBC
Dans le monde de l'entreprise, le groupe automobile Stellantis annoncé un chiffre d'affaires trimestriel en baisse sur un an de 12%, freiné par des opérations de déstockage et des effets de changes défavorables.
Capgemini a publié un chiffre d’affaires de 5,53 milliards d'euros au premier trimestre, une baisse de 3,3% à taux de change constants sur un an, conformément aux prévisions du groupe.
Thales a fait état de commandes et de ventes trimestrielles solides, portées par ses activités de défense alors que les tensions géopolitiques mondiales ont alimenté la demande, et a réaffirmé ses objectifs annuels, disant s'attendre à ce que la croissance se stabilise au second semestre.
Les opérateurs satellitaires SES, qui a vu ses résultats progresser en début d’année, et Intelsat ont relancé les discussions concernant une éventuelle fusion, a rapporté lundi l’agence Bloomberg en citant des sources proches du dossier.
A l’international, HSBC a annoncé un bénéfice trimestriel avant impôt en légère baisse mais supérieur aux attentes et le départ surprise de son directeur général Noel Quinn, qui restera en fonction jusqu’à la nomination de son successeur.
Les résultats trimestriels de Samsung ont explosé au premier trimestre après que l'activité semi-conducteurs est devenue rentable pour la première fois depuis 2022, témoin de l’essor mondial du développement de l'IA.
Aux Etats-Unis, McDonald’s, Coca-Cola, Eli Lilly et PayPal publient leurs trimestriels avant l’ouverture du marché américain. Amazon, AMD, Pinterest et Starbucks dans la soirée.
Source Investir