La Bourse de Paris va se concentrer sur l’inflation américaine

13/05/2024
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Paris a atteint de nouveaux sommets historiques vendredi,

Le Cac 40 a traversé cette nouvelle saison de publications sans encombre. Mieux encore, le baromètre de la Bourse de Paris a atteint de nouveaux sommets historiques vendredi, à la fois en séance (8.259 points) et en clôture (8.219 points), après avoir repris plus de 3% en rythme hebdomadaire, porté notamment par les records de Safran, Schneider Electric, Thales, Publicis et Saint-Gobain. Stratégiste chez Deutsche Bank, Jim Reid met cela sur le compte d’une « confiance croissante dans le fait que les banques centrales baisseront leurs taux cette année ».

Dans un contexte macroéconomique toujours dégradé, les publications trimestrielles des fleurons de la cote tricolore ont également rassuré dans l’ensemble. Si le gros de la saison est désormais derrière nous, les copies de deux composantes du Cac 40 sont encore attendues cette semaine : Veola (mardi) et Engie (vendredi). A l’international, plusieurs grands noms doivent également dévoiler leurs comptes sur la période janvier-mars, comme Alibaba, Home Depot, Sony et Bayer (mardi), Allianz et Cisco mercredi ou encore Walmart et Siemens jeudi.

L’inflation aux Etats-Unis mercredi, prochain catalyseur ?

Alors que des dernières données sur le front de l’emploi aux Etats-Unis, moins bonnes que prévu, ont renforcé les attentes des investisseurs concernant des baisses de taux de la Fed cette année, la publication de nouveaux chiffres sur l’inflation outre-Atlantique pour le mois d’avril, ce mercredi, pourrait conforter les marchés en ce sens. « Tant que le marché de l'emploi reste tendu, la résistance des consommateurs pourrait continuer à atténuer les espoirs de ralentissement de l'inflation », avance Subadra Rajappa, responsable de la stratégie des taux américains à la Société Générale à New York, selon qui « une reprise de la tendance désinflationniste est impérative pour que la Fed envisage de réduire ses taux cette année. »

Les prix à la consommation, exprimés par l’indice IPC, sont attendus en hausse de 3,6% sur un an au mois d’avril, après +3,8% en mars. La semaine dernière, la présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan, a déclaré qu'il était encore trop tôt pour envisager une baisse des coûts d'emprunt, tandis que la gouverneure Michelle Bowman a jugé qu’il ne serait probablement pas approprié pour la Fed de réduire ses taux en 2024. Tout chiffre inférieur à 3,6%, ce mercredi, rassurerait donc les investisseurs quant à un possible assouplissement monétaire de la banque centrale nord-américaine dès cette année, ce qui pourrait permettre aux indices d’aller inscrire de nouveaux sommets. A cet égard, les nouvelles prises de parole de responsables de l’institution monétaire, dont celle de son président Jerome Powell mardi (à 16h), seront scrutées par les investisseurs.

En attendant, ces derniers garderont également un œil sur les matières premières comme l’or et le pétrole après les événements du week-end. Alors que les forces russes poursuivent leur offensive autour de Kharkiv, Vladimir Poutine a annoncé le licenciement surprise de son ministre de la Défense de longue date, Sergueï Choïgou. Une décision qui intervient quelques jours avant une visite du président russe en Chine et une réunion des chefs militaires de l’Otan à Bruxelles.

Source Investir