Les marchés devraient continuer d’évoluer cette semaine en dents de scie, au gré de la publication des sondages, et de l’écart de taux entre les obligations à 10 ans allemandes et hexagonales.
Seule une succession d’enquêtes d’opinion donnant gagnant le bloc de gauche pourrait être de nature à provoquer de fortes variations. Selon les gérants interrogés dans le numéro de samedi d’Investir, la victoire du nouveau Front Populaire se traduirait par une chute du Cac 40, qui reviendrait vers les 6.000 points, alors que dans le cas des deux autres scénarios envisagés, il reculerait vers 7.200-7.300 points dans celui d’une victoire du RN, et il se maintiendrait autour des 7.700-7.800 points dans l’hypothèse d’une majorité introuvable, et donc d’un statu quo.
A moins aussi que le spread entre les rendements des titres d’Etat de l’Allemagne et de la France, qui mesure le risque politique, se tende de nouveau. Il est revenu en fin de semaine autour de 74 points de base, après avoir touché un plus haut de 84 points de base au pic de la crise. Là encore, il ne devrait plus beaucoup fluctuer jusqu’aux résultats des élections. Après, c’est une autre affaire, sachant que la nervosité devrait alors regagner les investisseurs.
Séance calme en perspective
La séance du jour s’annonce calme, comme souvent en début de semaine. Aucune statistique macroéconomique d’importance n’est attendue. L’indice Ifo du climat des affaires pour le mois de juin sera publié en Allemagne dans la matinée. La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, fera certes un discours sur l’économie et la politique monétaire, mais il est peu probable que les investisseurs en apprennent davantage sur le calendrier de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine.
Quant aux entreprises, elles sont entrées pour la plupart dans la « quiet period » qui leur interdit toute communication avec la communauté financière avant la publication de leurs résultats semestriels.
Source Investir