C’était le moment le plus attendu de la semaine. La décision sur les taux a été rendue par la Fed hier à 20 heures. A l’issue des deux jours de débats, la banque centrale américaine a opté pour un statu quo qui était largement anticipé. Le loyer de l’argent reste dans la fourchette de 5,25 à 5,50%. Dans son communiqué, elle a néanmoins constaté que les risques sur la dynamique des prix étaient moins importants et s’est dit également attentive à son deuxième mandat, garantir le plein emploi.
Les investisseurs sont ressortis confortés par l’intervention de Jerome Powell lors de sa conférence de presse. « Si les conditions sont réunies, la baisse des taux pourrait intervenir dès la réunion des 16 et 17 septembre », a déclaré le président de la Fed. Les marchés s’attendent à ce que cet allégement de la politique restrictive de l’institution soit un prélude à une ou deux autres détentes d’ici la fin de l’année.
Wall Street a terminé dans le vert, porté par les commentaires « dovish » de Jerome Powell. Le rebond des nombreuses techs a également soutenu la performance du Nasdaq (+2,6%).
La journée est particulièrement chargée. Après la Fed et la Banque du Japon, c’est au tour de la Banque d’Angleterre de rendre son verdict à 13 heures. Les investisseurs sont partagés sur un éventuel assouplissement des taux d’intérêt, de 5,25% à 5% selon les hypothèses de certains, l'inflation restant élevée et la croissance des salaires vigoureuse.
Sur le front des statistiques, l’attention se portera sur les indices d’activité dans l’industrie des deux côtés de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, une série d’autres indicateurs vont se succéder : les demandes d’allocations hebdomadaires au chômage, les premiers chiffres de la productivité non-agricole du deuxième trimestre et également l'ISM manufacturier.
Du coté des entreprises, la saison des publications de résultat semestriels va bon train.
Outre-Atlantique, Meta a présenté, après clôture des marchés, des résultats enthousiasmants. La maison mère de Facebook a vu son bénéfice net trimestriel s'envoler de 73% sur un an pour atteindre 13,5 milliards de dollars et son chiffre d'affaires grimper de 22%, à 39 milliards de dollars, une performance dépassant les attentes des analystes.
Flot de résultats
A Paris, quatre composantes du Cac 40 se prêtent à l’exercice, dont deux banques. Crédit Agricole a notamment vu son bénéfice net baisser de 18,3% sur un an à plus de 2 milliards d'euros en raison d’un effet de base défavorable. Le produit net bancaire est ressorti en très légère hausse de 0,4%, à 9,5 milliards d'euros, et le groupe n’a pas constaté d’augmentation des provisions pour risque. Société Générale a fait état, de son côté, de résultats meilleurs qu'attendu au deuxième trimestre, grâce à la bonne tenue des métiers actions qui a compensé la mauvaise performance de la banque de détail en France. Son résultat net a bondi de 23,7% à 1,1 milliard d’euros.
Le sidérurgiste ArcelorMittal a affiché une baisse moins importante qu’attendu de son bénéfice d'exploitation trimestriel, dans un environnement économique difficile. Il s’est établi à 1,86 milliard de dollars contre 3 milliards de dollars un an plus tôt. Le groupe réduit toutefois sa prévision de demande d'acier hors Chine pour 2024.
Enfin, Veolia a enregistré une progression de 4,4% son chiffre d'affaires à 22,1 milliards d’euros au premier semestre, tiré par une forte croissance de ses activités de gestion de l'eau et des déchets. Son bénéfice net a crû de 25%. Les objectifs pour 2024 et le plan Greenup sont confirmés.
En dehors de l’indice phare, le chimiste Arkema a fait état d'une hausse de 8% de son excédent brut d’exploitation au deuxième trimestre, plus élevée que prévu et resserré la fourchette de ses objectifs annuels.
La « tech » sera de nouveau sous les projecteurs, ce soir, avec Apple et Amazon qui publieront leurs résultats, après la clôture de Wall Street.
Source Investir