La saison des résultats semestriels approchant de son terme, l’attention des investisseurs commence à se tourner à nouveau vers les politiques monétaires. La Banque d’Angleterre a décidé hier d’abaisser son taux d’intérêt directeur de 5,25% à 5%. Une trajectoire que la Réserve fédérale américaine, qui est désormais l’une des rares institutions à ne pas l’avoir encore fait (taux maintenus entre 5,25% et 5,5%), pourrait suivre à la rentrée. Le ralentissement de l’inflation a, en effet, incité son président Jerome Powell à assurer qu’une détente pourrait être envisagée à partir de septembre.
Pour autant, la banque centrale scrutera les chiffres de l’emploi avant de se décider. Le département du Travail a indiqué hier que les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine au 27 juillet à 249.000, contre 235.000 la semaine précédente. C’est toutefois le rapport statistique sur le marché du travail en juillet, qui sera publié ce vendredi à 14h30, qui pèsera dans la balance. Tout signe de refroidissement constituera un argument en faveur d’une baisse des taux. Le consensus table sur un nouveau ralentissement des embauches hors secteur agricole, à 178.000 en juillet contre 206.000 en juin, et sur une stabilité du taux de chômage à 4,1% de la population active. La croissance du salaire horaire moyen devrait ressortir à 0,3% sur un mois, comme en juin.
Derniers résultats semestriels pour le Cac 40
Si aucune autre statistique de premier plan ne sera publiée en cette fin de semaine, on surveillera cela dit l’accueil réservé par le marché à deux des dernières publications semestrielles du Cac 40. Axa a fait état hier soir de revenus en hausse de 7% sur un an, à 60 milliards d’euros. L’assureur a indiqué que son activité a été largement portée par la croissance de ses activités assurance dommages et assurance vie et santé. Engie a, pour sa part, enregistré un chiffre d’affaires de 37,5 milliards d’euros au premier semestre. Le fournisseur d’électricité a relevé ses prévisions annuelles, tablant désormais sur un résultat net récurrent compris entre 5 milliards d'euros et 5,6 milliards d'euros en 2024, contre une fourchette de 4,2 à 4,8 milliards d'euros précédemment.
A l’international, Apple a publié un chiffre d'affaires de 85,8 milliards de dollars au titre du deuxième trimestre. Cette hausse de 4,9% sur un an lui permet de dépasser les attentes des analystes, grâce notamment à de meilleures ventes d’iPhone que prévu. Amazon a, de son côté, réalisé 148 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur la période, soit une hausse de 10% sur un an… mais légèrement inférieure aux prévisions.
Source Investir