La tendance à Wall Street, qui était positive hier soir lors de la clôture des marchés européens, s’est retournée ensuite. Les investisseurs ont été refroidis par la faible demande constatée outre-Atlantique lors d’une adjudication de bons du Trésor.
Depuis le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis en juillet publié vendredi dernier, les opérateurs s’interrogent sur le scénario d’un possible atterrissage brutal de l’économie américaine. Ils prendront connaissance à 14 heures 30 des demandes d’allocations chômage pour la semaine close le 3 août. Elles sont attendues à 240.000.
Malgré les propos rassurants de responsables de la Réserve fédérale, le risque d’une récession plane.
Les économistes remarquent une baisse du pouvoir de fixation des prix des entreprises. On assiste à un tarrissement des dépenses post-pandémiques, dopées par l’utilisation de l’épargne accumulée à cette époque. Néanmoins, selon l’indice GPDNow, le PIB américain devrait progresser à un rythme annuel de 2,9% au troisième trimestre.
Les marchés boursiers devraient en tout cas rester volatils ces prochaines semaines. L’indice de la peur, le Vix, qui était inférieur à 18 points fin juillet, est monté à près de 28 points.
Du côté des valeurs, l’assureur allemand Allianz a publié un bénfice net de 2,5 milliards d’euros pour le deuxième trimestre, en hausse de 7,5% sur un an et au-dessus des attentes. Le groupe a confirmé son objectif annuel, situé entre 13,5 et 15,5 milliards.
Le secteur est aussi marqué par l’insolvabilité de l’assureur-vie luxembourgeois FWU (Forward You), déclarée hier par l’ACPR (Autorité de contrôle et de résolution). Cette petite société compte un million de clients et 2 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Les avoirs de 30.000 français sont pour l’heure gelés.
Par ailleurs, Sanofi a fait état de résultats positifs pour l’une des études de phase III concernant le Sarclisa, un médicament contre le myélome, un cancer hématologique.
Pour sa part, Deutsche Telekom a relevé son estimation de flux de trésorerie annuel et a publié un résultat ajusté trimestriel en hausse de 31%, à 2,5 milliards d’euros.
Source Investir