Une petite accalmie

13/08/2024
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Les lundis se suivent et ne se ressemblent pas. Après le mouvement de panique de la semaine dernière qui avait ébranlé l’ensemble des places financières mondiales, à la suite de craintes de récession aux Etats-Unis et de la liquidation d’opérations spéculatives sur le yen après le relèvement de ses taux par la banque centrale nippone, la journée d’hier a été d’une morne quiétude. Dans des volumes faibles, de moins de deux milliards d’euros, le Cac 40 a cédé 0,26% pour clôturer à 7.250,67 points. Aucune statistique majeure et aucune information sur une entreprise n’ont été publiées dans la journée.

Il devrait en aller différemment pour la suite de la semaine. Plusieurs indicateurs importants seront annoncés aux Etats-Unis, dont l’inflation mercredi, et les ventes au détail et la production industrielle jeudi. Le premier de ces indicateurs est très attendu puisqu’il devrait influencer le comportement de la banque centrale américaine. Les marchés tablent sur une première baisse des taux directeurs en septembre. Un scénario qui pourrait être remis en cause si le chiffre de l’inflation sort des clous (les marchés anticipent une hausse de 0,2% en juillet sur un mois selon les prévisions de Briefing.com).

Les seconds seront également scrutés de près alors que le consommateur américain donne des signes d’essoufflement ayant épuisé le bas de laine accumulé pendant la crise Covid. L’idée qui se répand est que la Fed a trop tardé pour assouplir sa politique monétaire et que l’économie américaine pourrait tomber en récession. A cet égard, les résultats des distributeurs, Home Depot et Walmart, qui seront publiés respectivement aujourd’hui et jeudi, donneront aussi une idée du moral des ménages américains.

L’or au plus haut

En attendant, les investisseurs prendront connaissance, toujours outre-Atlantique, en début d’après-midi des prix à la production en juillet, un indicateur avancé de l’inflation. Ce qui pourrait amener un peu de volatilité sur les marchés. Les tensions géopolitiques pourraient aussi constituer un facteur de fébrilité alors que la menace d’une attaque de l’Iran sur Israël se précise selon des sources diplomatiques américaines. Les cours du pétrole qui se sont avérés jusqu’ici plutôt stables, pénalisés par les craintes d’un repli de la demande, pourraient s’envoler. Une mauvaise nouvelle dans la lutte contre l’inflation. Ce risque géopolitique se retrouve dans le cours de l’or, qui, à près de 2.472 dollars l’once, se traite à quelques encablures de son record historique.

Source Investir