Soutenu par des achats à bon compte, les valeurs du luxe en tête, l’indice phare de la place parisienne s’est adjugé 0,70% hier pour clôturer à 7.502,01 points. En l’espace de quinze jours, le Cac 40 a effacé les turbulences survenues au début du mois d’août à la suite de la publication de chiffres de l’emploi outre-Atlantique plus mauvais qu’attendu et de la hausse surprise de ses taux directeurs par la Banque du Japon. Il est ainsi presque revenu à son niveau de fin juillet. Les craintes de récession de la première économie mondiale sont retombées à la faveur de données macroéconomiques rassurantes (l’inflation, les ventes au détail …) la semaine dernière. Désormais, les marchés anticipent toujours une première baisse des taux directeurs de la Fed en septembre, mais misent plutôt sur un quart de point. A cet effet, le discours de Jerome Powell, son président, vendredi à 16 heures, à l’occasion du symposium de Jackson Hole, sera très attendu. Il s’agit de l’événement de la semaine.
D’ici là, les investisseurs prendront connaissance aujourd’hui de plusieurs indicateurs économiques de la zone euro, dont celui de l’inflation pour le mois de juillet, essentiel pour la poursuite de l’assouplissement de la politique monétaire de la BCE.
L’or au sommet
Côté valeurs, rien de particulier à signaler, si ce n’est un petit mouvement de repli généralisé des valeurs de la défense, -Thales a cédé 0,77%, Safran 0,25%, Dassault Aviation 1,09% … -, à la suite de l’annonce par le gouvernement allemand de la réduction de son aide de moitié à l’Ukraine l’année prochaine. Le coup a été plus rude de l’autre côté du Rhin pour Rheinmetall qui a perdu 1,96%.
Alors qu’il s’agit d’une nouvelle semaine très pauvre en matière de publications de la part des entreprises, l’or s’est rappelé au bon souvenir des investisseurs en touchant en fin de semaine dernière un nouveau record, à 2.509,65 dollars l’once, dépassant le seuil symbolique des 2.500 dollars pour la première fois. Les cours du métal précieux se sont maintenus à ces sommets tout au long de la séance d’hier. Les risques géopolitiques, - et ils sont nombreux, de la guerre en Ukraine qui s’étend au territoire russe à une possible riposte de l’Iran sur Israël, etc. -, constituent un facteur de soutien important. Mais ils ne sont pas les seuls, les achats des banques centrales, qui se poursuivent, et les anticipations de baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis expliquent aussi cette tendance haussière. Et elle devrait se poursuivre à court terme.
Source Investir