En attendant… Nvidia

27/08/2024
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 « Le jour d’après », en bourse, du discours de Jerome Powell à Jackson Hole n’a pas suscité d’élan particulier, tant il est vrai que sa teneur était très attendue et que les marchés avaient déjà pu réagir vendredi dernier en fin de séance. L’indice phare de la place parisienne s’est ainsi montré volatil durant toute la séance pour clôturer, finalement, en hausse de 0,18%, à 7.590,37 points, dans des volumes très faibles (1,3 milliard d’euros).

Il faut dire aussi qu’aucun autre événement majeur n’a marqué la séance. Les deux principaux indicateurs macro-économiques publiés n’ont pas eu d’impact. Les commandes de biens durables (en excluant la composante transport) aux Etats-Unis se sont inscrites en repli de 0,2% en juillet, laissant supposer de l’attentisme de la part des entreprises en matière d’investissement, et l’indice allemand Ifo du climat des affaires, qui prend le pouls du moral des entrepreneurs, a légèrement reculé au mois d’août, à 86,6 points contre 87 en juillet.

Côté entreprises, rien à signaler également, toutes les attentes se focalisant sur les résultats trimestriels de Nvidia, mercredi après la clôture de Wall Street.

Confiance des ménages américains

La grande question des marchés porte désormais sur le rythme et l’ampleur de la baisse des taux de la Fed. Sera-t-elle de 25 ou de 50 points de base en septembre ? Et après ? François Rimeu, stratégiste senior au Crédit Mutuel Asset Management, indique dans une note que « les anticipations de baisses de taux semblent aujourd’hui assez agressives : 100 points de base de baisse de taux d’ici à la fin de l’année aux Etats-Unis et 200 à horizon d’un an. Il nous semble probable qu’il faudra un ralentissement plus important de l’activité pour que ce scénario se produise. »

Une fois de plus, les statistiques publiées seront scrutées de près par les investisseurs. Avant la deuxième estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre et l’indice des prix PCE en fin de semaine, les marchés prendront connaissance aujourd’hui de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board du mois d’août, un indicateur toujours pertinent du moral des ménages américains, et de l’indice S&P Case Shiller des prix immobiliers de juin.

En France, la nomination du premier ministre était attendue aujourd’hui, il semblerait qu’elle soit reportée à une date ultérieure. Quel(le) qu’il(elle) soit, la prime de risque qui est désormais attribuée au marché parisien n’est pas près de disparaître.

Source Investir