Nvidia n’a pas totalement satisfait les investisseurs au deuxième trimestre… et l’a payé cash. Au lendemain de sa publication de résultats, le concepteur américain de semi-conducteurs a vu son titre reculer de 6,38% hier à Wall Street. Ce qui a contribué à faire caler les principaux indices de la place new-yorkaise (Dow Jones +0,6%, S&P 500 +0,01% et Nasdaq Composite -0,2%). Il faut dire que Nvidia pèse à peu près 6% du S&P 500 et a contribué, à ce titre, au tiers de ses gains depuis le début de l’année. Une poignée de données macroéconomiques ont néanmoins permis de sauver la face.
Le département américain du Commerce a indiqué hier que la croissance américaine au deuxième trimestre a été revue à 3%, contre 2,8% estimés précédemment. De quoi renforcer le scénario selon lequel l'économie américaine évitera une récession. « Les révisions à la baisse de l'inflation s’accompagnent d’une révision à la hausse de la consommation, ce qui renforce les arguments en faveur d'un atterrissage en douceur » de l'économie, a déclaré à Reuters Jeffrey Roach, économiste en chef chez LPL Financials. Les investisseurs, confortés par les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à Jackson Hole la semaine dernière, continuent donc en toute logique de miser sur une première baisse des taux directeurs en septembre.
Ralentissement de l’inflation en Europe, mais pas aux Etats-Unis
La fin de semaine est chargée, avec deux mesures de l’évolution des prix à la consommation, de part et d’autre de l’Atlantique. Ce sera à 11 heures dans la zone euro, pour une première estimation de l’inflation au titre du mois d’août, à laquelle s’ajouteront les chiffres du chômage de juillet. La hausse des prix à la consommation devrait avoir ralenti sur un an selon le consensus Bloomberg, à 2,2% en données générales, contre 2,6% en juin, et à 2,8% hors alimentation et énergie, contre 2,9%.
Le point culminant de la séance est attendu à 14h30 aux Etats-Unis, avec l’indice des prix PCE, une composante de la statistique des revenus et dépenses des ménages de juillet. C’est l’indicateur le plus suivi par la Fed. Il pourrait avoir légèrement remonté, de 0,1 point sur un an en données brutes comme ajustées des produits alimentaires et de l’énergie, à respectivement 2,6% et 2,7%. A 16 heures sera publié l’indice de confiance du consommateur selon les calculs de l’Université du Michigan. La banque centrale surveille de près sa composante des anticipations d’inflation à un an. Il ne s’agira cela dit que d’indications finales pour le mois d’août (2,9% en données préliminaires).
A noter que les marchés sont déjà dans l’attente des chiffres de l’emploi américain, qui seront publiés dans une semaine. Il s’agira, selon toute vraisemblance, de la statistique qui entérinera la décision de la Fed d’assouplir sa politique monétaire. « Le message dovish lancé à Jackson Hole continue de résonner, et le rapport sur l’emploi permettra d’évaluer si un atterrissage en douceur se profile véritablement », a indiqué dans une note Gabriel Casillas, analyste chez Barclays PLC.
Source Investir