Après une semaine écoulée marquée par un recul hebdomadaire de 3,65%, l’indice phare de la place parisienne a repris des couleurs et a clôturé la séance de lundi en hausse de près de 1%, à 7.425,26 points. Les craintes d’une possible récession aux Etats-Unis, après plusieurs statistiques mal orientées, dont les chiffres du marché du travail, vendredi, inférieurs aux attentes, ont laissé place à un regain d’optimisme. Le scénario d’un atterrissage en douceur reprend de la vigueur, sans qu’aucune statistique ne soit venue hier l’étayer.
La question sous-jacente tourne autour de l’ampleur de la future baisse des taux de la banque centrale américaine : 25 ou 50 points de base ? Or, tous les éléments plaident pour une baisse d’un quart de point. L’économie américaine ralentit, mais rien d’alarmant encore. D’autre part, un repli plus prononcé laisserait entendre que la Fed a trop tardé et qu’elle s’est trompée. Inimaginable. Selon les données recueillies par CME Group, les investisseurs anticipent à 73% la probabilité d’une réduction de 25 points de base.
Point de suspense de ce côté-ci de l’Atlantique. La banque centrale européenne, dont la réunion de jeudi constitue le rendez-vous de la semaine, devrait abaisser une nouvelle fois d’un quart de point ses taux directeurs. La suite est moins certaine, mais les chiffres de l’inflation en Allemagne publiés ce matin (2% sur un an au mois d’août, confirmant la première estimation) plaide pour la poursuite du mouvement.
Un nouvel iPhone dopé à l’IA
Le grand rendez-vous de la soirée était constitué par la présentation du nouvel iPhone d’Apple, la marque à la pomme étant en panne de croissance. La grande nouveauté réside dans le fait que l’iPhone 16 est doté d’intelligence artificielle qui doit permettre de simplifier la vie des utilisateurs. Comme c’est souvent le cas à l’occasion de ces présentations, la bourse a fait la fine bouche, le titre faisant du surplace (+ 0,04%). Il est vrai que les ventes de mobiles sont en perte de vitesse et que ce sont les services associés qui soutiennent les résultats du groupe. Alors l’IA pourrait-elle relancer Apple ?
Aucune statistique majeure ne sera publiée aujourd’hui. Les investisseurs vont surtout se focaliser sur le premier débat télévisé qui aura lieu dans la soirée entre les deux candidats à la présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump. Alors que l’élection semblait jouée, les cartes ont été rebattues et l’écart entre les deux candidats s’est resserré, avec même une petite avance en faveur de la démocrate. L’incertitude sur l’issue du scrutin constitue un facteur supplémentaire de volatilité pour des marchés qui n’en manquent pas.
Source Investir