Il ne se passe pas grand-chose le lundi en général, et la séance d’hier n’a pas échappé à la règle. Les volumes sur le Cac 40 ont à peine atteint 2,2 milliards d’euros, des niveaux que l’on rencontre au mois d’août. L’indice phare de la place parisienne a, finalement, cédé 0,21% pour s’établir à 7.449,44 points.
Les marchés sont suspendus à la décision de la Réserve fédérale qui se réunit aujourd’hui et demain. Sans grand suspense, l’institution monétaire abaissera, mercredi soir, ses taux directeurs, qui se situent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, pour la première fois depuis 2020. « La question n’est plus de savoir si la Fed va passer à l’action mais à quelle vitesse ce cycle va se dérouler », a résumé pour l’AFP Grégoire Kounowski, analyste chez Norman K.
Alors 25 ou 50 points de base ? « D’un côté, il y a les pessimistes qui voient l’économie américaine au bord de la récession et plaident en faveur d’une baisse de 50 points de base. De l’autre, il y a les réalistes, qui considèrent que l’économie américaine se porte bien. Une diminution de 50 points de base serait surprenante. », estime dans une note Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM. Et Alexandre Baradez, responsable marché chez IG France cité par l’AFP de surenchérir : « Une réduction de 0,50 point de pourcentage serait mal reçue par les marchés, qui l’interpréteraient comme le reflet d’une situation économique plus mauvaise que prévue. Dans le même temps, une réduction plus modérée pourrait être perçue comme le maintien d'un contexte restrictif, au risque de pénaliser l’économie ». En d’autres termes, il y aura des mécontents, et les marchés pourraient « mal réagir » à l’annonce.
Nouveau record pour l’or
De nombreuses publications de statistiques macroéconomiques sont prévues aujourd’hui aux Etats-Unis, comme la production industrielle ou les ventes au détail, très suivies, pour le mois d’août. Mais il est peu probable qu’elles aient une influence sur les membres du comité monétaire de la banque centrale.
Pour l’heure, le grand vainqueur de cet assouplissement monétaire attendu est l’or qui a battu hier une nouvelle fois un record historique, à 2.589,44 dollars l’once. La barre des 2.600 dollars l’once est à portée de main.
Du côté des valeurs, le groupe de distribution de matériel électrique Rexel s’est illustré avec un bond de 9,06%. Le groupe a reçu une offre « non-sollicitée, préliminaire et non-engageante » de la part du fournisseur américain de solutions technologiques QXO de 8,46 milliards d’euros (soit 28,40 euros par action). Son conseil d’administration l’a rejetée la jugeant insuffisante au regard « du potentiel de création de valeur que recèle le plan stratégique [du groupe] ». Une surenchère est possible. De son côté, Worldline a poursuivi son chemin de croix avec une nouvelle chute de 15,22% : le départ du directeur général est bien perçu, mais le nouvel avertissement inquiète quant à la capacité de la société à s’imposer face à la concurrence naissante. Enfin, à la suite de résultats semestriels d’excellente facture, Virbac s’est adjugé près de 8%. D’autres publications de valeurs moyennes auront lieu tout au long de la semaine, et au regard de la volatilité qui règne sur les marchés, de nouveaux écarts de cours sont prévisibles.
Source Investir